Algérie

La Protection civile parle d'une situation «inédite»



Le bilan est jugé très inquiétant, surtout que durant le seul mois de janvier en cours, 98 personnes ont été sauvées d'une mort certaine, alors que trois décès ont été enregistrés.Le nombre de victimes du monoxyde de carbone émanant des appareils de chauffage ou des chauffe-bains, connaît une hausse alarmante et inédite dans la wilaya de Constantine.
Les services de la Protection civile ont mis en exergue la gravité de ce phénomène, hier matin, lors d'une conférence de presse animée au siège de la direction pour la présentation du bilan annuel. Selon les chiffres avancés, la courbe du nombre de victimes des asphyxies est en hausse, d'une année à une autre.
Seulement, en ce mois de janvier, 74 interventions ont été notées, durant lesquelles 98 personnes, dont 42 femmes et 44 enfants, ont été sauvées d'une mort certaine, alors que trois décès ont été déplorés.
Ce constat a été jugé inquiétant, par rapport au même mois de l'année écoulée, où les mêmes services ont effectué 18 interventions, en hospitalisant 21 personnes, sans déplorer des morts. «Nous avons remarqué lors de la campagne de sensibilisation lancée par nos soins que ce phénomène s'est répandu beaucoup plus à Ali Mendjeli, au sein des cités concernées par les opérations de relogement, particulièrement à l'UV 20», a déclaré le lieutenant Noureddine Tafer, chargé de la communication.
Et de poursuivre que les pompiers ont soulevé des comportements qui font preuve d'une inconscience intolérable de la part de certains habitants. «Nous avons trouvé que des citoyens utilisent des tuyauteries de gaz dont la date de validité a été largement dépassée, devenant un véritable danger.
Comme c'est aussi l'exemple d'une dame qui, pour se chauffer, utilise un réchaud (tabouna) raccordé avec un tuyau de plus de 20 mètres qu'elle déplace d'une chambre à une autre. La cause principale de ces incidents demeure l'inconscience totale des citoyens», a-t-il affirmé.
Pour sa part, le capitaine Samir Harzallah, chef de service des statistiques, a noté que lors de leurs tournées, ils ont constaté que la majorité des appartements étaient surchauffés. «La température dans les appartements était très élevée, nous avions l'impression d'être dans un bain maure. Les gens ne prennent jamais en considération les consignes de sécurité que nous leur donnons, comme l'aération, le nettoyage des chauffages avant l'utilisation et autres, ce qui n'est pas du tout normal», ajoute-t-il.
Par ailleurs, on saura lors de cette conférence que les services de la Protection civile ont effectué en 2017 dans le volet des asphyxies par gaz un total de 123 interventions, ce qui a permis d'évacuer 195 personnes vers les hôpitaux et le constat de 3 morts sur place.
Pour l'année 2018, 140 interventions ont été notées, avec l'évacuation de 157 victimes ayant un début d'asphyxie et 10 morts. Les conférenciers n'ont pas manqué d'exprimer leur inquiétude et ont tiré la sonnette d'alarme sur ce phénomène qui prend de l'ampleur chaque jour davantage.


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