La Protection civile met en garde contre les dangers des produits pyr

Les produits pyrotechniques envahissent les marchés à travers toutes les régions du pays. C'est à l'occasion de la fête du Mawlid Ennabaoui qui aura lieu samedi prochain, deux jours après la fête du nouvel an 2015. Les deux fêtes se croisent au bonheur (ou au malheur), c'est selon, desAlgériens qui mettent chaque fois la main à la poche pour de nouvelles dépenses. Il n'en demeure pas moins que cela reste une occasion, l'une des rares, en ces temps de retrait sur soi, favorisé par l'utilisation parfois exagérée d'une technologie peu maîtrisée, de retrouver d'anciennes habitudes. Retrouver simplement le sens du mot famille et la chaleur familiale. Les deux fêtes sont les bienvenues, mais la vigilance aussi doit être au rendez-vous pour éviter les accidents qui les accompagnent. Pour le réveillon, ce sont surtout les risques d'accidents de la circulation qu'il faudra éviter au maximum. Les bilans des services de la Protection civile, ceux de la Gendarmerie nationale et des structures sanitaires témoignent de l'augmentation des cas d'accidents routiers en pareille circonstance (excès de vitesse, conduite en état d'ivresse...).D'où leurs appels répétés à la prudence et à la sérénité. Pour la fête du Mawlid Ennabaoui, il y a le danger des explosifs de toutes sortes, utilisés partout et des jours pour ne pas dire des mois avant le jour J. Un comportement étranger à la culture algérienne, mais qui s'y est imposé facilement, non seulement à l'occasion de cette fête, mais aussi d'autres fêtes comme celles de mariage et autres. Le drame, c'est que la loi interdit fermement leur entrée dans le pays pour n'importe quelle utilisation. Les services des Douanes algériennes n'arrêtent pas de faillir à leur mission en la matière. Des saisies sont effectuées par les agents de police et des gendarmes sans jamais aboutir au fil conducteur qui mène à la source : les barons de l'importation qui exploitent l'oisiveté d'une jeunesse en mal de repères pour s'enrichir chaque fois davantage. Au marché «Djamaâ El Yahoud», à Alger, ces produits pyrotechniques règnent en maîtres sans qu'aucune autorité n'intervienne de manière efficace. Ceux qui en paient les frais, ce sont les citoyens et avec eux les soldats du feu, en l'occurrence les sapeurs-pompiers, appelés en catastrophe pour des cas d'incendie dans les habitations ou autre accident, si dérisoire paraisse-t-il. Pour réduire au maximum les dégâts, la direction générale de la Protection civile a rendu public hier un communiqué, appelant les citoyens à la prudence pour prévenir les dangers de l'utilisation de ces produits pyrotechniques. Dans ce communiqué, la Protection civile a rappelé que «l'utilisation abusive et dangereuse de produits pyrotechniques, qui sont du reste interdits, causent chaque année des blessures graves aux personnes et des incendies dans les habitations et les établissements recevant du public». Partant, elle recommande aux citoyens, particulièrement les jeunes, de «ne pas utiliser ces produits à l'intérieur des habitations, devant les hôpitaux, près des voitures, des stations d'essence et des écoles, et de ne pas les laisser à la portée des enfants». Aussi, elle avertit contre «la manipulation des bougies et cierges qui ne doivent pas être laissés allumés sans surveillance et doivent être placés sur des supports stables et non inflammables, loin des tentures et meubles». Les adultes, principalement les parents, sont appelés, à l'occasion, à jouer un rôle majeur : «La manipulation des bougies doit se faire en présence des adultes qui sont appelés à enseigner aux enfants à être prudents lorsqu'ils sont près d'une bougie allumée.» Le numéro vert de la Protection civile, le 14, est toujours mis à la disposition du citoyen en cas d'accident ou d'incendie. K. M.