Algérie

La Protection civile manque de moyens



Sur une superficie forestière de 3 millions d?hectares, la Protection civile dispose de 6000 agents répartis sur 12 colonnes mobiles (Mascara, Tlemcen, Tiaret, Sidi Bel Abbès, Médéa, Blida, Tizi Ouzou, Béjaïa, Batna, El Tarf, Jijel et Annaba). Chacune est composée de 60 éléments relevables et dotée de 12 engins, de 8 véhicules légers et d?une ambulance médicale pour le transfert des blessés. Une unité nationale est mise en place pour assister les wilayas limitrophes et intervenir en cas d?incendie majeur. Le chargé de la communication à la direction générale de la Protection civile, M. Medjkane, contacté hier, affirme la disponibilité de 2 avions légers qui opèrent à Mascara et à Béjaïa et dont la mission réside dans la surveillance et la transmission des informations. Deux hélicoptères sont également chargés de transporter les troupes de la Protection civile et d?assister les blessés. A la question de savoir s?il n?y a pas nécessité de recourir aux moyens de lutte aériens, notre source explique que les canadairs coûtent très chers et qu?ils ne sont pas adaptés à la cartographie forestière de l?Algérie. En outre, ajoute-t-il, les avions légers ne servent que pour les trois mois d?été et appellent le renforcement des réserves d?eau pour un approvisionnement soutenu. Autre inconvénient : l?acquisition des escadrons aériens pose le problème de leur maintenance. Ainsi, conclut M. Medjkane : « On a préféré la solution hélicoptère pour la lutte et pour le déplacement de nos troupes. » Pour le moment, la priorité pour la Protection civile semble le renforcement du nombre d?engins et de l?effectif. Pour ce qui est des contraintes opérationnelles, notre interlocuteur relève le manque de voies carrossables et l?éloignement des points d?eau. M. Medjkane a aussi signalé des défaillances dans les autres secteurs impliqués dans la protection des forêts, à l?instar des Conservations des forêts et des communes qui souffrent d?un manque criant de moyens humains et matériels. Enfin, il souligne que « la surveillance efficace suffit dans cette lutte », en insistant sur la prévention et la sensibilisation.


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