La propagation de la fraternité, de la paix, de la générosité et du pardon

Le rôle éminent des frères Tidjani Le Colloque international consacré à l’œuvre des frères Tidjani, notamment pour la consécration de la paix et la fraternité, et auquel participent une centaine d’intellectuels et de personnalités du monde de la culture, venus de 29 pays, s’est ouvert jeudi à l’université de Laghouat. A l’ouverture du colloque, organisé par le ministère des Affaires religieuses et des Waqfs, un message du président Bouteflika a été lu à l’assistance par Okbi Habba, conseiller à la présidence de la République, dans lequel est soulignée la nécessité de «mettre en avant les valeurs spirituelles, humaines et esthétiques de l’Islam» en face, notamment, des non musulmans qui ignorent «la véritable image de cette grande religion». Le Président relèvera également dans son message les valeurs intrinsèques de l’Islam qui «enseigne que le fait de se comprendre soi-même est essentiel pour comprendre les autres et respecter leurs droits». C’est en ce sens, a-t-il soutenu, que «l’Islam rejette l’intégrisme et la contrainte et combat l’extrémisme et la violence, sous toutes leurs formes».Pour sa part, le Chef du gouvernement, qui était présent à la cérémonie d’ouverture, est revenu avec désolation, dans une déclaration en marge du colloque, sur l’amalgame fait par «beaucoup de personnalités, d’intellectuels et de politiques en Occident» entre Islam et terrorisme. Pour lui, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une «campagne contre l’Islam menée par ceux n’ayant aucune connaissance de cette religion et ceux voulant délibérément porter atteinte à son image». «Pourtant, fera-t-il remarquer, les musulmans ont bien fait preuve de tolérance en protégeant les chrétiens et les juifs après la chute de Grenade.» Le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Bouabdellah Ghlamallah, a expliqué les objectifs d’une telle rencontre qui permet, selon lui, de revisiter «les recommandations du fondateur de la confrérie Tidjania, Cheikh Ahmed Tidjani» participant au raffermissement des liens de fraternité entre les peuples à travers «la propagation des valeurs de l’Islam et de l’éducation spirituelle prônant l’entraide, la solidarité et la paix entre les fidèles». Pour la première journée, les participants ont mis l’accent sur la particularité de l’éducation spirituelle des frères Tidjani et leur rôle dans la diffusion de la paix et la fraternité. Entre autres communications, on notera celle de Mohamed Habib Ettidjani. Revenant sur cette assertion du Cheikh soutenant que «l’on ne peut acquérir la connaissance de Dieu qu’une fois traités les maux de l’âme» pour définir ces derniers comme étant «les écarts de langage dus à un manque de mesure et de pondération à la parole; l’ostentation (Erriaa) qui est le goût prononcé pour l’étalage des bonnes actions pour forcer l’admiration d’autrui et, enfin, l’hypocrisie qui consiste à manifester des vertus que l’on ne possède pas». Il expliquera ainsi qu’on peut s’en débarrasser en se conformant aux préceptes de l’Islam. De son côté, Mohamed El Aid Ettidjani a mis en exergue le rôle des adeptes de la confrérie tidjania dans la diffusion des valeurs de l’Islam dans tous les recoins du monde.