"La promotion des jeunes talents est un gage d'avenir"

"La JSK ne veut pas verser dans la surenchère et fait tout pour ne pas jeter son argent par les fenêtres, tout cela pour investir au maximum dans la formation."Si les dirigeants de la JSK avaient consenti de gros sacrifices la saison passée pour recruter des joueurs d'expérience en prévision de la Ligue des champions africaine, à l'image de Tubal, Derradji, Zeghdane et Boulahia, sans oublier le retour au bercail de Malik Raiah, voilà que la direction du club semble avoir changé son fusil d'épaule pour revenir à sa politique de formation des jeunes talents prônée par le président Mellal et toute son équipe depuis leur arrivée au club, il y a trois ans.
Et pour cause, même si la fin de la saison 2019-2020 est toujours dans le flou et que les prochaines campagnes continentales sont tout aussi incertaines, la JSK n'a pas enregistré ? du moins pour le moment ? l'arrivée de grosses pointures afin de renforcer son effectif pour le prochain exercice.
Il est vrai que le club ne compte que trois joueurs en fin de contrat, en l'occurrence le défenseur Amir Belaïli, l'attaquant Massinissa Tafni et le capitaine d'équipe Nabil Saâdou, et veut stabiliser à tout prix son effectif actuel, au moment où de grosses cylindrées du championnat telles que le MCA, le CRB, l'USMA et le CSC, pour ne citer que ces clubs-là, ont déjà sorti leurs chéquiers pour s'attaquer au mercato estival avant l'heure.
Il est vrai que ces quatre clubs sont suffisamment nantis sur le plan financier, puisqu'ils peuvent compter aisément sur les deniers de l'Etat du fait qu'ils sont parrainés par de grosses entreprises publiques, alors que des clubs moins choyés comme la JSK ? et bien d'autres clubs des Ligues 1 et 2 ? sont carrément abandonnés à leur triste sort et ne comptent que sur l'apport de certains sponsors habituels, et ce, en attendant des jours meilleurs, mais jusqu'à quand ' "C'est quand même malheureux qu'il y ait deux poids, deux mesures dans la prise en charge financière des clubs professionnels, et cette disparité est surtout flagrante en période de transferts où les clubs riches se permettent des folies les plus invraisemblables, alors que de nombreux clubs sont tenus de compter leurs sous pour apurer des situations financières pendantes et difficiles à honorer à chaque fin de mois", dira le président de la JSK, Chérif Mellal, qui n'a d'autre choix que de gérer minutieusement un budget plutôt limité. "S'il faut rappeler que le football algérien ne recèle pas de grands joueurs et que certains clubs riches ont gaspillé des sommes colossales pour recruter des joueurs qui n'ont jamais justifié leur valeur et ont été même reversés en équipe réserve, la JSK ne veut pas verser dans la surenchère et fait tout pour ne pas jeter son argent par les fenêtres, tout cela pour investir au maximum dans la formation et la promotion des jeunes talents", dira encore Mellal, au moment où des supporters du club exigent un renfort haut de gamme.
C'est ce qui fait que la JSK est revenue à la case départ, comme le prouve la promotion de quatre joueurs U21 du club en équipe seniors et le recrutement de six autres jeunes talents, soit trois U19 et trois U21, issus de certains clubs algérois, tels que le MCA, l'ES Ben Aknoun et le NR Zéralda. "Ce sont de véritables pépites qui vont s'affirmer progressivement au sein du club qui possède toutes les capacités de restauration, d'hébergement et de formation, comme cela se fait dans certains clubs étrangers de haut niveau", conclut le président de la JSK.
Mohamed Haouchine