Promouvoir la citoyenneté, davantage de protection des droits et une consécration plus large des libertés. C'est ce qui ressort des aspirations formulées par les acteurs du mouvement associatif de la wilaya de Tipasa, sur le projet de révision de la Constitution.Pour Assia Chibani, présidente de l'association des Affaires familiales, la question des droits de la femme se pose encore avec acuité sur le terrain, et ce en dépit des amendements introduits lors de la révision partielle intervenue en 2008. « Nul ne peut nier les avancées enregistrées dans le cadre de la promotion de la femme dans différents domaines, notamment politique et économique mais la situation d'un nombre non négligeable d'entre elles est très précaire. J'évoque à titre d'exemple, les veuves et les divorcées qui se tournent vers la mendicité ou se retrouvent carrément piégées dans un milieu qu'elles n'ont pas choisi », fait-elle savoir. Mme Chibani souhaite donc que la nouvelle Constitution prenne en charge ce volet et soit une source pour améliorer les dispositions juridiques déjà en usage. « Il faut aussi que la nouvelle Constitution rétablisse la confiance entre gouvernants et gouvernés avec des mesures pragmatiques et soit également un vecteur de réconciliation entre tous les éléments de la société », suggère-t-elle. Abdelhalim Tail, président de l'association pour la Protection de l'environnement la Bulle Verte, insiste quant à lui sur le rôle de la société dans l'édification d'un Etat fort. « Le pouvoir politique doit d'être à l'écoute à la société civile, car elle a énormément de choses à proposer. Il est impératif que la citoyenneté ne soit pas élevée au rang d'un simple slogan. Et ceci ne peut être réalisé qu'en mettant en place des garanties juridiques et des lois pour promouvoir réellement les droits du citoyen et parvenir à instaurer une justice sociale sans exclusion », soutient-il. Concernant la protection de l'environnement, il juge qque l'Etat doit prendre en charge cette question d'une manière stricte et rigoureuse et que les pollueurs soient sévèrement punis. « Dans le volet de l'environnement, il est nécessaire de prendre des mesures strictes, tant sur le plan préventif que celui répressif, sinon on risque tout simplement de détruire ce qui nous reste comme potentiel naturel », prévient-il. Président de l'association de wilaya Protection de l'enfance et de la jeunesse, Zoubir Bechroul, pense qu'il faut donner à la jeunesse la chance de démontrer ses capacités pour servir comme il se doit sa patrie. « La nouvelle Constitution doit placer l'intérêt du citoyen, comme acteur de la société, au-dessus de tout autre considération. Elle doit aussi contribuer à donner de la chance à toutes les énergies nationales, notamment la jeunesse. Or, actuellement, ce défi n'est pas encore gagné », observe-t-il. Et d'ajouter : « On doit, également, amender la Constitution dans le sens où l'accès à l'emploi et au logement pour le jeune soit un droit pleinement consacré ». Sur le plan relatif à la représentativité de la frange juvénile dans les institutions élues, M. Bechroul, plaide pour qu'un quota lui soit réservé, à l'instar des dispositions concernant la femme.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 16/04/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amirouche Lebbal
Source : www.horizons-dz.com