Algérie

La promesse non tenue



M. A. Mohamed est un chef de famille sinistrée suite au séisme du 23 mai 2003. Il est âgé d'une cinquantaine d'années et il a participé aux côtés des centaines de citoyens à l'action de protestation qui a eu lieu, hier, sur la RN24, pour faire entendre leur voix. Rencontré sur place, Mohamed n'a pas hésité de nous faire visiter son chalet, où ils vivent à 13, et de nous raconter son calvaire. « Notre chalet est devenu inhabitable. Les membres de ma famille y ont tous contracté des maladies respiratoires à cause de l'humidité. Mon père est mort en 2009 à cause de ce problème. On lui avait signifié qu'il avait vieilli et qu'il ne pouvait pas prétendre à un crédit bancaire accordé par les pouvoirs publics pour la reconstruction de notre logement.Ma mère est atteinte d'une maladie chronique. », se plaint-il. Aujourd'hui, comme les 520 familles qui se trouvent dans le même cas, les Ali Yahia n'aspirent qu'à une chose : accéder au logement. « Les responsables nous ont promis monts et merveilles après le séisme, mais aujourd'hui ils sont incapables de relancer notre projet pour nous faire sortir d'ici. J'ai formulé une demande à l'APC pour qu'elle m'attribue un toit, en vain. Le P/APC m'a suggéré, en guise de réponse, de diviser ce chalet en deux parties. Pour le moment nous ne pouvons pas payer la somme exigée par l'OPGI pour reconstruire notre habitation. Je suis conducteur d'engin, mais je n'ai pas trouvé de travail. D'où puis-je leur ramener cet argent ' J'ai perdu mon emploi en 1988. Si les autorités refusent de nous reloger, qu'on nous le dise clairement. Nous allons au moins essayer de trouver d'autres solutions », nous dira Mohamed.


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