La proie !

La solution aux problèmes que rencontre l'Afrique passe par leur réappropriation et une stratégie globale. L'option est admise au sein de la communauté africaine, mais l'Algérie, qui est derrière sa conception compte tenu de son expérience, se devait à chaque occasion de rappeler l'impact du crime organisé sur la vie des pays. C'est, pour un Algérien, une évidence que de rappeler que le crime organisé et ses connexions représentent une sérieuse menace sur la paix et la sécurité pour le continent et au-delà. L'exercice est repris par le ministre chargé de la Communauté à l'étranger, M. Sahli, pour expliquer, au Forum africain, la sécurité et le crime organisé en Afrique qui est devenue une nouvelle destination pour les groupes terroristes.
Si le terrorisme a prospéré en Afrique, de la région du Sahel à la corne d'Afrique, c'est qu'il a trouvé un terreau fertile : la pauvreté et la faiblesse des Etats. Si les rançons sont et restent la principale source de financement des activités criminelles, les terroristes se sont accaparé le créneau du narcotrafic, du trafic d'armes et du lucratif trafic d'êtres humains. Ils ont, ainsi,
réussi à créer des réseaux multidisciplinaires qui ont davantage compliqué la situation dont le règlement nécessite une expertise que l'Algérie promet de continuer à offrir mais aussi une collaboration et une coordination 'sincères" entre les Etats.
Des mécanismes préventifs, d'intervention et de renseignements ont été mis en place au niveau des sous-régionaux mais leur fonctionnement semble se heurter à une différenciation du degré de 'conscience" des Etats membres.
D'où les rappels des Algériens et leurs efforts pour endiguer ce phénomène qui déteint sur tout effort de développement de l'Afrique. Un continent au centre des enjeux internationaux et d'intentions aux allures néocolonialistes.
La partie est donc loin d'être gagnée.
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