Algérie

La production toujours déficitaire



La production toujours déficitaire
Constat ? Pour nourrir les citoyens les pouvoirs publics sont tributaires des importations.Pour pallier le déficit de production, il faut importer pratiquement tout ce que nous mangeons. En 2013 l'Algérie a importé pour 2,2 milliards de dollars de blé. Les Algériens consomment 4 milliards de litres de lait par an. Nos élevages ne couvrent même pas le tiers de la demande. Nous importons toutes les semences, de l'oignon, de l'ail, de la pomme de terre, des produits de maraichages et même des agrumes. «Nous avons un rendement de 15 quintaux de blé à l'hectare. La production de céréales atteint un rendement de 60 quintaux à l'hectare dans les pays développés.Nos vaches donnent 15 litres de lait par jour quand les normes internationales sont de l'ordre de 30 litres», relève Abdelmalek Serai, un expert de renommée mondiale. La production nationale est largement insuffisante. Les producteurs nationaux se plaignent en outre de la qualité des semences mises sur le marché. «On nous fourgue des semences de très mauvaise qualité et souvent infectées de maladies. C'est très grave, car avec notre argent nous importons de nouvelles souches de microbes et de champignons néfastes pour l'agriculture. Les importateurs ne se soucient guère de l'intérêt du pays», affirme M. Fadhli, un vétérinaire aujourd'hui à la tête d'une exploitation agricole individuelle.Pour remédier à cette situation, les fellahs utilisent plus d'engrais, de pesticides et autres produits phytosanitaires polluant ainsi les sols et mettant carrément la santé des consommateurs en danger. «Nous utilisons des produits phytosanitaires interdits depuis 1949», a averti, de nouveau, Abdelmalek Serai. Il s'agit d'une double peine pour les consommateurs : ils payent au prix fort des produits qui peuvent s'avérer néfastes pour leur santé.Selon d'autres sources, quand les prix des viandes rouges ou blanches augmentent, les éleveurs ne se soucient guère des règles sanitaires. Ils n'hésitent pas à envoyer à l'abattoir des bêtes sous traitements d'antibiotiques ou qui viennent d'être vaccinées. La loi est pourtant claire après un traitement ou une vaccination, les bêtes doivent rester au minimum 21 jours avant d'être abattues. Ainsi, malgré les milliards injectés sous forme d'aides diverses, la production nationale reste déficitaire.En 2012 la Banque algérienne de développement agricole a annulé une dette de 21 milliards de dinars. Il s'agit de prêts contractés par des exploitants agricoles. Les aides ne s'arrêtent pas à ce niveau car ceux revalorisant des terres dans le Sud ont droit à 1 million de dinars par hectare de terre revalorisée.




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