Algérie

La production reprend



Plusieurs jours après avoir été mises à l'arrêt pour cause de rupture de stock de minerai, toutes les installations de production tant celles du rond à béton que celles des brames d'acier devaient reprendre leur production hier lundi au complexe sidérurgique El Hadjar.Il était temps car ses 4.000 salariés commençaient à appréhender ne pas percevoir leur paie du mois de septembre. Bien avant, le complexe sidérurgique avait été confronté à une situation caractérisée par des perturbations quotidiennes générées par les manipulations de quelques syndicalistes appuyés par des cadres sous enquête lancée par la Gendarmerie nationale dans le cadre de la lutte contre la corruption, les malversations et les détournements. Ces dernières semaines, la situation a atteint son paroxysme. Elle s'est aggravée avec l'arrêt de toutes les installations de production du Haut-Fourneau aux aciéries. Par aussi, la rupture des stocks de minerai qui, pour des motifs à déterminer, n'arrive plus des mines de Ouenza et Boukhadra dans la wilaya de Tébessa. Cette reprise de la production au niveau de toutes les installations intervient à un moment où salariés et syndicalistes désespéraient voir leur outil de travail redémarrer. Cette fois-ci sera-t-elle la bonne ' D'autant que programmée pour atteindre 1,1 million de tonnes de coulées courant l'année 2019, le complexe El Hadjar en a produit à peine la moitié. En tout état de cause beaucoup moins que l'année 2018. La réception de quelques wagons de minerai a permis de débloquer la situation en assurant la coulée continue. Depuis ce dimanche après-midi, en l'absence du directeur général du complexe en congé annuel, c'est un intérimaire qui assure le suivi de toute la production du fer et de l'acier. Cela ce fait sous le contrôle d'une commission ou les travailleurs ont leur mot à dire via leurs délégués qui assistent à toutes les réunions. Le problème de l'approvisionnement en minerai revient constamment au devant de toutes les discussions. L'on attend avec impatience les conclusions de celles qui réunira à Alger les représentants du ministère de l'Industrie, ceux des Mines et ceux du groupe Sider. Ces derniers ont à l'esprit le fait qu'un accord est indispensable pour permettre un approvisionnement rapide du complexe sidérurgique. D'où estiment de nombreux cadres sidérurgistes, la nécessité d'étudier l'éventuelle cession des mines de Ouenza. «Je ne comprends pas pourquoi il était permis à l'indien ArcelorMittal d'exploiter les mines de Ouenza qui lui étaient attribuées sans contrepartie et pas à Sider. C'est à n'y rien comprendre. Nos richesses profitent toujours aux étrangers le comble sans rien au change. L'indien est venu, il a tout pris et il est reparti sans rien payer», a affirmé un des syndicalistes contacté téléphoniquement. Cet avis est partagé par d'autres de ses homologues et cadres dirigeants ; Plusieurs sont convoqués par la Gendarmerie nationale pour répondre de faits qui leur sont reprochés ou dont ils ont été témoins. Ce qui créent ces perturbations avec des réactions d'opposition de certains voulant rester à leur poste de travail. C'est d'ailleurs la stratégie payante appliquée il y a quelques mois avec le rassemblement d'un groupuscule de travailleurs du groupe Sider. En fait, ces perturbations alimentées par des rumeurs continuelles de départ du directeur général sont le fait d'un enchaînement de nombreux facteurs. Dans le lot des plus importants, les grèves déclenchées par les travailleurs pour l'amélioration de leur situation socio-professionnelle. Il y a également des mouvements de déstabilisations cycliques à l'image du tout récent provoqué sous la forme d'un sit-In. Il a été observé par quelques travailleurs devant le siège de la DG en réponse à l'appel du syndicat de l'entreprise. Ce dernier a réagi à l'information portant sur une demande du P-DG du Groupe des Industries Métallurgiques et Sidérurgiques IMITAL. «Le DG du CSEH est toujours à son poste de travail. Nous produisons du fer et de l'acier et notre préoccupation première est d'augmenter la production pour atteindre les objectifs fixés en ce sens. Et ce n'est pas ce type de mouvement basé sur le faux qui érodera notre volonté d'y arriver» a affirmé le P-dg du groupe Sider lorsque nous l'avons contacté. Il reste tout de même que les multiples arrêts de production indépendantes de la volonté des dirigeants sidérurgistes, posent problèmes. Il y a eu d'abord les conséquences des inondations générées par les fortes pluies des 26 et 27 janvier 2019 faute de réseau d'assainissement.. Elles ont entraîné la dégradation de plusieurs équipements dont le Haut-Fourneau n° 2. Leur réhabilitation est intervenue plusieurs jours après. Il y a eu ensuite la rupture des stocks de minerai de fer en provenance d'Ouenza et Boukhadra (Tébessa). Elle a duré 44 jours pour prendre fin avec des négociations.


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