En dépit des fortes chutes de pluie enregistrées dans la région des Beni Chougrane, qualifiées de prémices d'une bonne saison agricole, l'euphorie s'est vite dissipée chez les agriculteurs de la wilaya de Mascara, laissant place au doute qui s'est, de nouveau, installé chez eux. Plusieurs paramètres imprévus sont intervenus au cours de cette période, dont la sécheresse qui a affecté les cultures.La déception est d'autant plus grande car, outre l'absence de pluie, les agriculteurs n'ont pas trouvé sur le marché les produits pour combattre les insectes, ce qui fait pointer les risques d'éventuelles pertes. Outre les cultures céréalières, les mêmes effets ont touché les autres produits avec, pour conséquence, la réduction de la quantité et de la qualité, à l'origine d'ailleurs de la flambée des prix des produits de large consommation. Outre les fruits et légumes qu'elle produit en quantité et en qualité, la région de Mascara étend ses richesses à la production céréalière dans le cadre de son auto-suffisance. Une superficie importante est réservée à cette culture qui reste néanmoins tributaire des conditions météorologiques, puisque le plan de la campagne de moisson-battage arrêté par les services agricoles fait ressortir une superficie cultivée et emblavée, pour cette année, de l'ordre de 130 000 ha, dont 35 000 ha en blé dur, 16 000 ha en du blé tendre et 58 000 ha en orge. Pour cette campagne, la direction des services agricoles a consacré une surface plus importante que celle de l'année dernière pour la culture des céréales. Toutefois, force est de constater que tous les indicateurs convergent vers un net recul de la production, car la région a été touchée par la sécheresse.
Pourtant, les agriculteurs n'ont pas lésiné sur les moyens humains et matériels pour entreprendre les travaux préparatoires de la campagne des labours-semailles. Mais en dépit de tous ces efforts, les résultats escomptés ne sont pas au rendez-vous. De ce fait, la déception se lit sur les visages de tous les principaux concernés. "À l'instar des saisons passées, j'ai labouré puis semé mes champs dans l'espoir d'une éventuelle bonne récolte, mais en l'absence de pluie, les grains n'ont pas germé. Les tiges sont remontées à la surface mais n'ont pas dépassé les 10 cm de hauteur, et sans épis de surcroît. Faute d'atteindre ces objectifs, nous sommes contraints de sacrifier les cultures de blé tendre et de les transformer en fourrage destiné aux bêtes", a tenu à souligner Hadj Zoubir. Même état de désappointement chez une grande partie des fellahs ayant investi dans la culture des céréales et qui ne cachent pas leur déception et surtout leur frustration, sachant que leurs pertes se chiffrent en centaines de millions de dinars.
A. B.
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Posté Le : 03/05/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A B
Source : www.liberte-algerie.com