Algérie

La production mellifère 2014 est tout juste moyenne



Les craintes exprimées par les apiculteurs au printemps dernier concernant la faible pluviométrie et son incidence sur la production mellifère se sont avérées justes. La production mellifère 2014 est tout juste moyenne. C'est ce que nous avons appris lors de notre passage jeudi à la 14e édition de la Foire nationale de l'apiculture qui se tient au siège de la Coopérative apicole siseau Gué de Constantine (Alger). Une manifestation animée par 53 apiculteurs venus exposés diverses variétés de miel. Nombreux parmi ceux que nous avons abordé pour en savoir un peu plus sur leur récolte mellifère nous ont répondu à l'unanimité qu'elle «a été tout juste moyenne». Ils ont tous invoqué comme raison majeure à la faiblesse de leurproduction le stress hydrique qui aperduré tout au long du printemps dernier. Ce constat sera confirmé par le directeur de la régulation et du développement des productions agricoles au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Youcef Khoujda Redjame. Ce dernier,qui s'exprimait après avoir inauguréofficiellement la Foire apicole et fait le tour des stands à la place du ministre du secteur qui était à l'APN, dira : «Les mauvaises conditions climatiques ont eu un impact négatif sur la productionmellifère au point où le rendement moyen par ruche a été de 2 kilogrammes.» Le responsable précisera qu'en dépit de l'augmentation du nombre de colonies d'abeilles d'année en année, la production de miel s'est établie à 56 000 quintaux en 2014, contre 60 000 quintaux en 2013.Mais pour certains exposants, il existe d'autres raisons à la faible production mellifère de cette année. Ils ont saisil'occasion de la présence du représentant du ministère pour lui faire part decertaines contraintes auxquelles fait face la filière apicole, notamment les incendies de forêt et l'absence de laboratoired'analyse des produits de la ruche.M. Redjame les a assurés de soutenir la filière en matière de formation etd'accompagnement technique, mais en relevant que les professionnels devaient s'organiser pour améliorer et pérenniser leur activité.Notons qu'à l'occasion de cette 14e édition de la Foire nationale du miel, plusieurs exposants ont fait découvrir aux visiteurs leurs dernières variétés de miel issues de ruches transhumantes. C'est le cas de l'apiculteur Malki Mohamed, versé dans cette activité avec son père dans la région de Bouira, qui a tenu à nous faire découvrir sa toute nouvelle variété de miel qu'il a dénommée «pain d'abeille». «C'est un miel composé d'un mélange de pollen, de propolis, du miel, de gelée royale et de cire», nous a expliqué Malki. «Ce miel fabriqué de façon artisanaleest un miel complet», dira-t-il. Un autre apiculteur, Si Lakehal Slimane, qui possède un rucher dans la communede Maatkas (Tizi Ouzou), nous a fait découvrir son «miellat» lequel, selon notre interlocuteur, est extrait des branches de cèdre noir du Djurdjura. Ce «miellat» n'est pas d'origine florale «puisqu'il s'agit d'un liquide sucré récupéré par les abeilles sur les déchets d'insectes en été pour le transformer en miel», précisera-t-il.Quant aux prix affichés par lesexposants, on a pu constater lors de notre tour des stands qu'ils sont pratiquement les mêmes : 2 500 DA le kilo de mielde toutes fleurs et de l'oranger, et2 800 DA celui d'eucalyptus. Les miels à base de thym et de lavande sont les plus chers, respectivement à 3 500 DA et 4 000 DA le kilo. À notre question de savoir pourquoi le miel de lavande est si cher, des apiculteurs nous ont répondu qu'il est issu de ruches de transhumance. «La location des parcelles où nous installons nos ruches est chère, elle peut atteindre les 25 000 DA par mois en plus d'autres charges comme notamment leurgardiennage. Il faut savoir que le miel de lavande est difficile à obtenir. De plus, il possède de nombreuses indications thérapeutiques, ce qui fait sa cherté», nous expliquent-ils.Quant à la variété de miel la plus demandée, les apiculteurs diront tout de go que c'est le miel de jujubier (cedra) «qui occupe la première place».Z. A.




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