Algérie

LA PRODUCTION LAITIÈRE RESTE INSUFFISANTE



Le salon Sipsa- Agrofood de l'agroalimentaire et de l'agroéquipement se tiendra du 19 au 22 mai à la Safex. Les organisateurs et participants à la manifestation ambitionnent de valoriser la production agricole et de la développer. Ils consacreront aussi un espace au débat sur le développement de la filière lait.
F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Le salon professionnel organisé par Expovet en est déjà à sa 12e édition, ont annoncé hier ses organisateurs lors d'une conférence de presse. La nouveauté de cette manifestation cette année, c'est le nouveau secteur Agrofood initié pour valoriser la production agricole comme le lait à travers sa transformation, il est la résultante d'une synergie entre le secteur de la production agricole et de l'agro-industrie. Ceci sous le thème générique «de l'étable à la table, un défit au profit des consommateurs». Le salon accueillera selon ses organisateurs plus de 380 exposants et sera un lieu d'échange et de rencontre entre les professionnels des filières avicole, viandes et laitières. Il s'agit aussi, selon les spécialistes, de trouver les voies et moyens d'augmenter la production et la productivité afin d'améliorer la sécurité alimentaire. Par ailleurs, le groupe de réflexion Filaha dit faire siennes les orientations relatives à la politique de renouveau de l'économie agricole et rurale. Le groupe abordera lors de la rencontre avec le ministère de tutelle, la Chambre nationale d'agriculture, l'Inraa, l'Onilev et l'Onil les questions ayant trait aux filières avicole, viandes, lait et aquaculture. La filière lait sera, par ailleurs, à l'honneur avec le Fiplait, un symposium international du lait et process prévu les 19 et 20 mai en marge du salon. Concernant cette filière sensible et le renouveau de la filière lait, une bataille pour réduire la dépendance est nécessaire, diront les experts présents. Evoquant une filière stratégique, M. Bouchekour, du comité interprofessionnel du lait, expliquera qu'avant l'indépendance, l'Algérie n'importait pas de lait et s'assurait une autosuffisance, notant par ailleurs «qu'aujourd'hui la situation commence à se redresser par rapport aux dernières années concernant la production du lait cru avec les processus d'aide aux éleveurs assurés par l'Etat». Selon l'intervenant, 600 et 800 millions de litres de lait sont collectés. Il précisera que la filière lait vit d'une manière artificielle en raison du nombre important d'aides, qui si elles sont supprimées, la production ne pourra se poursuivre régulièrement. Il notera aussi que le prix du litre de lait à la production n'est pas le prix du litre payé au producteur. «Estimé à 42 dinars, cela n'est pas suffisant puisque le prix à l'étable est de 55 dinars», confie M. Bouchekour. Il évoquera la sécheresse qui a prévalu l'année passée, notamment à l'ouest du pays, où la récolte de fourrage n'était pas importante. Le prix de production a été de ce fait multiplié par quatre et cinq, souligne-t-il. «Nous importons du lait, des vaches et même une partie de l'alimentation, c'est beaucoup trop. Il faut produire suffisamment de fourrage pour nourrir l'élevage en vue d'une meilleure production», a déclaré l'intervenant. «Il faut cultiver l'herbe pour nourrir les animaux, nous n'avons pas d'autre choix, les ruminants ont besoin de fourrage», dira pour sa part M. Soukhal. Il faut moderniser donc et développer la culture de l'herbe, concluront les experts.




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