Algérie

la production de pétrole au plus bas 70 000 barils / jour en moins en un mois


La production globale des pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a enregistré en mars un plus bas niveau depuis 16 mois, selon les données croisées des agences Reuters et Bloomberg.Ainsi, selon l'agence américaine d'information financière Bloomberg, la production de l'OPEP aurait chuté de 70 000 barils/jour en un mois pour atteindre 30,554 millions de barils/jour en mars, contre 30,624 en février.
Par contre, les données compilées par l'enquête de l'agence Reuters auprès des compagnies pétrolières font ressortir que la production de l'OPEP a atteint 30,18 millions de barils contre 30,42 un mois plus tôt. Les raisons de cette baisse de la production sont d'abord attribuées par les deux agences à des facteurs géostratégiques. Ainsi, Bloomberg met en avant les problèmes que rencontrent les compagnies pétrolières au Nigeria. Les sabotages d'oléoducs et les vols de pétrole ont ainsi contraint des firmes à suspendre leur production, comme l'italienne ENI dans le bassin de Bayelsa, où elle a perdu 60% de sa production.
Selon l'agence américaine, la production du Nigeria aurait globalement baissé de 270 000 barils/jour pour atteindre 1,81. Au-delà de la situation qui prévaut chez ce grand producteur africain, Reuters évoque les problèmes rencontrés par d'autres producteurs, comme l'Irak, la Libye et l'Iran. L'Irak, qui affichait depuis quelques mois une forte croissance de ses exportations, a au contraire enregistré une baisse des livraisons à partir de ses ports au mois de mars. Le mauvais temps explique en partie ce recul. Il semble néanmoins qu'un différend sur les paiements entre le gouvernement central irakien et le Kurdistan freine les livraisons de pétrole à partir de la région pétrolifère de Kirkouk.
En Libye, les zones de production pétrolière semblent être le point de convergence des protestataires, ce qui n'est sans impacter sur l'industrie pétrolière dans la région. Enfin, le pétrole iranien semble subir depuis quelques mois le contrecoup des sanctions européennes et américaines ayant entraîné une forte baisse des exportations depuis une année. Aussi, les exportations iraniennes sont passées de 1,15 million de barils/jour en mars contre 1,2 en février et 1,4 en décembre 2012.La fermeture pour maintenance des raffineries en Asie a également influencé sur les livraisons de pétrole de l'OPEP. Ainsi, l'Arabie Saoudite, qui est d'habitude encline à maintenir un certain niveau de livraison «afin de préserver l'équilibre du marché», a enregistré une nette baisse de ses exportations ces derniers mois. Selon Bloomberg, les livraisons de pétrole saoudien se situeraient à 9 millions de barils/jour contre 9,9 en août 2012. Reuters les situerait plutôt à 9,23.
Cependant, et même si les indicateurs économiques font peser quelques craintes quant à la croissance de l'économie mondiale, les observateurs disent s'attendre à une augmentation de la production saoudienne au deuxième trimestre 2013, en raison de la croissance en Asie et une demande saisonnière de pétrole plus élevée pour les besoins d'alimentation des centrales électriques, ce qui serait de nature à stimuler l'offre de l'OPEP dans son ensemble. Rappelons que le cartel pétrolier se réunira le 31 mai à Vienne pour ses quotas pour le second semestre de l'année en cours. Lors de sa dernière réunion tenue en décembre, l'OPEP a maintenu son objectif inchangé à 30 millions de barils/jour.
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