Algérie

"La production de films révolutionnaires contribue à la sauvegarde de la mémoire collective " Histoire



Des comédiens présents aux journées cinématographiques du film révolutionnaire et du court métrage, organisées depuis lundi à Aïn Defla, ont mis en exergue l'importance de la production de films retraçant les différentes étapes de la résistance à l'occupant, dans la sauvegarde de la mémoire collective.
Interrogés par l'APS en marge de la manifestation, ces comédiens, dont certains ont une expérience artistique de plus de cinquante ans, ont insisté sur la nécessité de l'encouragement des jeunes réalisateurs à verser dans la production de films révolutionnaires afin, ont-ils-dit, "d'assurer la pérennité du message de novembre".
Faisant remarquer que l'ouverture de ces journées cinématographiques a coïncidé avec la journée du Chahid, le comédien Ahmed Benaïssa a souligné le rôle qu'a joué le cinéma algérien dans l'information de l'opinion publique internationale sur la justesse de la lutte pour d'indépendance du pays.
"Je ne ferai preuve d'aucune originalité en disant que l'impact de l'image est inégalable. Celle-ci permet de sauvegarder la mémoire et de transmettre bien des informations. Les atrocités commises par le colonisateur ont été mises à nues à la faveur des films réalisés ", a-t-il rappelé.
M. Benaïssa, également metteur en scène de théâtre et ex-directeur du Théâtre régional de Sidi Bel-Abbès, a expliqué que l'une des voies permettant de renouer avec la production de films retraçant les différentes péripéties de la Révolution est "d'inciter les jeunes à s'y intéresser".
Il s'est, dans ce cadre, réjoui que des jeunes étudiants en audiovisuel venus de nombreuses régions du pays assistent à cette manifestation, estimant que c'est là une occasion pour eux d'acquérir le métier et le savoir-faire nécessaires au contact de réalisateurs chevronnés.
Dans le but d'éveiller l'intérêt des jeunes pour le film, celui qui s'est notamment distingué dans les films "Parfums d'Alger" de Rachid Belhadj, "Normal" de Merzak Allouache, et "My Land "de Tarik Teguia, a estimé impératif de mettre en place, dans chaque nouvelle cité, un centre culturel et une salle de cinéma.
"Un terrain de sport construit dans une cité donnée est certes important mais ne peut, à lui seul, assurer l'épanouissement des jeunes. L'impact du cinéma et du théâtre dans la formation de la personnalité du jeune est assurément formidable", a-t-il estimé.
L'actrice et comédienne Fatiha Berbère a, pour sa part, émis le souhait de voir le festival du film révolutionnaire se généraliser aux autres régions du pays car, a-t-elle insisté, l'ensemble du territoire algérien était concerné par le recouvrement de l'indépendance nationale.
"La maturité des jeunes, qui sont les adultes de demain, serait inachevée si ceux-ci ne connaissent pas les sacrifices consentis par leurs aïeux pour le recouvrement de l'indépendance du pays", a-t-elle ajouté en indiquant que la réalisation de films sur la Révolution est d'une importance "incommensurable pour les générations futures".
Pour la présidente de l'association "Les amis de Rouiched", ces journées ne pourront, en outre, qu'insuffler une dynamique nouvelle à la production cinématographique du pays, notamment celle inhérente au film révolutionnaire.
Faisant remarquer que certains réalisateurs n'ont pas produit de films depuis "bien des années ", celle dont les débuts artistiques remontent à la fin des années 50, a appelé à la nécessité d'un plus grand intérêt au secteur du cinéma par notamment la multiplication du nombre de salles de projections.
Invitée d'honneur de ce rendez-vous, la comédienne Wahiba Zekkal, veuve de feu Larbi Zekkal a, de son côté, estimé nécessaire l'encouragement de la culture de manière générale et du cinéma en particulier, qualifiant celui-ci de "combat de longue haleine ".
"Les raisons du déclin du cinéma algérien doivent être analysées de manière objective", a-t-elle estimé, ajoutant que ces journées cinématographiques doivent permettre d'aller de l'avant et redorer un blason "quelque peu terni".
"Nous avons des héros qui méritent que nous fassions des films sur eux de même que nous avons des témoignages de gens ayant vécu cette période ô combien importante dans l'histoire de notre pays", a-t-elle observé.


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