Algérie

La production de dattes enregistre des performances



La production de dattes enregistre des performances
Avec environ 18 millions de palmiers et plus de 800 variétés, l'Algérie occupe une place importante parmi les pays producteurs et exportateurs de dattes dans le monde. Elle se classe au premier rang en termes de qualité, grâce à la variété Deglet Nour.Alors qu'elle n'était que de 5 à 6 millions de quintaux, ces dernières années, la récolte 2015 devrait enregistrer pas moins de 10 millions de quintaux de dattes, a-t-on annoncé, samedi dernier au fief de ce fruit charnu, Tolga, dans la wilaya de Biskra. Il n'en demeure pas moins que beaucoup de contraintes persistent, empêchant la filière de profiter pleinement du potentiel dont elle jouit.Lors d'une visite effectuée à Biskra par Sid Ahmed Ferroukhi, ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, à l'occasion du Salon de la datte, les professionnels du secteur n'ont pas manqué de lui faire part de certaines de leurs préoccupations relatives, notamment, à l'octroi d'autorisations de ponçage de puits, la généralisation de l'électricité agricole, l'aménagement de pistes à travers les exploitations et la disponibilité de la main-d'?uvre, particulièrement celle qualifiée dans la pollinisation et la récolte des régimes.Il faut dire, par ailleurs, que malgré l'augmentation de la production, les exportations algériennes de dattes n'arrivent pas à s'imposer sur le marché international, où la concurrence devient de plus en plus sévère. Les pouvoirs publics tablent, cette année, sur un volume de 300 000 q à l'export, une quantité qui est loin de valoir devant celle exportée par la Tunisie, l'année dernière, à savoir plus de 700 000 q dirigés vers les marchés de la Russie, d'Allemagne, d'Espagne et des Etats-Unis.Selon le vice-président de la Fédération des producteurs de dattes, Mohamed Guernit, «la contrebande est un phénomène qui empêche le développement des exportations des dattes algériennes et les exportations informelles aux frontières de l'Ouest et du Sud nuisent beaucoup à la filière». Pour lui, «l'anarchie qui caractérise le circuit commercial de la datte et le nombre d'intermédiaires sont pour beaucoup dans la flambée des prix, notamment ceux des dattes primeurs». L'autre contrainte constatée, depuis quelques années déjà, concerne la lente introduction de la mécanisation, au moment où la main-d'?uvre professionnelle se fait de plus en plus rare.C'est la raison pour laquelle le ministre a annoncé qu'une opération-pilote sera lancée par la Chambre d'agriculture et les professionnels pour la mise en place de solutions pour la mécanisation. «On pense beaucoup plus à accroître la production qui s'étend sur 170 000 ha, alors qu'il faut se pencher sur la maîtrise et l'organisation, pour un meilleur résultat économique», a indiqué le ministre. Une louable initiative a été également faite par le Centre de recherche scientifique et technique des régions arides (CRSTRA) qui a élaboré une récolteuse portative du régime de dattes devant être mise à la disposition des ph?niciculteurs.




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