Algérie

La prochaine rencontre de l'Opep en fin septembre à Alger : La croissance énergétique nationale est au


En attendant la prochaine réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) prévue pour la dernière semaine de septembre à Alger, le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, a tenu à souligner l'impact de la conjoncture du marché énergétique sur l'économie nationale en général et sur le secteur de l'énergie en particulier, avant d'estimer qu'actuellement, les signaux de la croissance énergétique nationale sont 'au vert?.Tous les indices indiquent que le secteur se porte bien", a fait savoir jeudi dernier M. Guitouni en notant que la croissance des recettes d'exportations des hydrocarbures et de la fiscalité pétrolière ont connu des hausses de l'ordre de 20% en 2017 par rapport à 2016.
Le ministre n'a pas omis au passage et dans ce même ordre d'idées qu'il y a donc reprise des investissements après une stagnation entre 2014 et 2016.
"Certes, les investissements ont reculé durant la crise pétrolière, tandis que la production a décliné car les prix du brut entre juin 2014 et 2016 n'étaient plus attractifs pour les compagnies étrangères ". Et le ministre d'ajouter que cela est dû essentiellement à " l'arrêt des chantiers et d'autres projets carrément gelés".
D'ailleurs, il a fait part également d'une baisse relative de la production au premier trimestre 2018, due aux travaux de maintenance des installations, des raffineries et des plateformes afin de préserver les installations.

Maintien de la stabilité des prix en point de mire
Le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, a tenu à indiquer lors d'une conférence de presse tenue à l'issue de la présentation du bilan énergétique de 2017 que la réunion de l'OPEP prévu en septembre prochain à Alger " permettra aux pays de l'Opep de se concerter pour maintenir la stabilité du marché pétrolier".
"Les prix du pétrole sont très volatiles car il y a des facteurs exogènes qui influent sur le marché", a-t-il relevé, en estimant qu'ils se stabilisent d'eux-mêmes tant qu'il y a un équilibre entre l'offre et la demande.
Et c'est ainsi que M. Guitouni a saisi l'occasion pour rappeler l'accord de l'Opep non-Opep de décembre 2016 pour soutenir les prix du pétrole après avoir connu des baisses spectaculaires à partir de l'été 2014.
"Cette entente des 14 pays de l'organisation avec 10 autres pays producteurs non-Opep a permis de retirer du marché une quantité de 1,8 million de barils/jour et de raffermir les cours qui varient actuellement entre 70 et 80 dollars le baril".
Il a précisé que les quotas ont été jusque-là respectés et qu'il y a même des pays qui n'avaient pas les capacités de production pour atteindre le seuil fixé par l'accord. Mais ce manque a été compensé par les autres pays signataires de l'accord, a-t-il expliqué. Soulignant l'impact de la conjoncture du marché énergétique sur l'économie nationale en général et sur le secteur de l'énergie en particulier, le ministre a considéré qu'actuellement, les signaux de la croissance énergétique nationale sont "au vert".

L'Algérie engagée à respecter l'accord de l'OPEP
Pour rester dans le même contexte, il est utile de rappeler qu'au mois de novembre dernier le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni a réitéré à Vienne l'engagement de l'Algérie à soutenir l`accord de l'Opep, en faveur d`une stabilisation durable des marchés pétroliers.
L'Algérie tiendra à cet accord et est, à ce titre, engagée à respecter ses engagements, a déclaré M. Guitouni avant la tenue de la réunion ministérielle des pays Opep et non-Opep. Il a rappelé le rôle prépondérant qu'a joué l`Algérie, lors de la réunion de l'Opep en septembre 2016 à Alger, et ce, dans le rapprochement des points de vue entre les pays de l`Opep mais aussi les producteurs non-Opep. Cette initiative est venue de l'Algérie et prise par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a-t-il souligné.
A propos de la réunion ministérielle des pays Opep et non-Opep, le ministre a fait savoir qu'elle permettra d'examiner les conclusions des travaux des différents comités des pays de l'Opep.
Cette réunion devra nous permettre de prendre des décisions relatives à l'accord de l'Opep et son extension qui pourrait intervenir jusqu'à la fin de l'année 2018, a indiqué M. Guitouni.
Pour rappel, lors de la tenue à Alger de la 170ème réunion extraordinaire de la Conférence ministérielle de l'Opep en septembre 2016, les pays membres de l'Opep avaient décidé d'ajuster leur production dans un intervalle de 32,5 à 33 mbj et de créer un Comité de haut niveau présidé par l'Algérie en vue d'élaborer les détails de l'accord.
Ces détails ont été définis dans une proposition algérienne adoptée lors de la 171ème réunion ordinaire de la Conférence tenue en novembre 2016 à Vienne.
En fin 2016, l'Opep et des pays non-Opep avaient ainsi fini par entériner un accord prévoyant de réduire la production quotidienne de 1,8 million de barils par jour (mbj) sur une période de six mois à partir du 1er janvier, avec 1,2 mbj pour l'Opep et 600.000 bj pour les producteurs hors-Opep. Les 11 pays producteurs de pétrole non Opep concernés par cet-accord sont l'Azerbaïdjan, Brunei, Bahreïn, la Guinée équatoriale, le Kazakhstan, la Malaisie, le Mexique, Oman, la Russie, le Soudan et Sud Soudan.
Mais pour réduire les stocks de pétrole à leur niveau moyen des cinq dernières années et souligner la détermination des producteurs à assurer la stabilité du marché, les deux parties avaient décidé en mai dernier de prolonger de neuf mois l'accord de réduction de la production en vigueur depuis janvier 2017.
Et la prochaine réunion de l'OPEP à Alger est très attendue pour garder la stabilité du marché pétrolier pour le bien de tous.
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