Algérie

La problématique du transport dans les villes algériennes



La problématique du transport dans les villes algériennes
Embouteillages à Alger, on se croirait à New DelhiLe transport urbain par rail (tramway et métro) sera privilégié.La problématique du transport dans la capitale et les grands centres urbains a été hier au centre d'une rencontre-débat qui s'est tenue au Forum du quotidien El Khabar en son siège à Alger.Animée par Ahmed Bedjaoui, directeur du Forum, cette rencontre a vu la participation de Mustapha Larbi, inspecteur au ministère des Transports, El Ouazen Rachid, directeur des transports de la wilaya d'Alger, Houcine Bouraba et Lakhdar Nazim, représentants l'Organisation nationale des transports algériens (Onta).L'un des participants a, d'emblée, relevé que le matériel roulant actuel ne répond guère à la demande devenue de plus en plus pressante au niveau des grandes agglomérations et de la capitale notamment. Si servir le client, selon les normes reste leur objectif majeur, les transporteurs privés, estime un intervenant, ne peuvent faire face seuls à cette demande. Les organisations sociales et associations et les APC doivent également mettre la main à la pâte pour mettre en place des mesures d'urgence à moyen terme et satisfaire par là, les usagers qui souffrent le martyre au quotidien à travers les transports communs.Il a été regretté que des camions chargés de containers circulent encore dans les périphéries urbaines, au lieu d'utiliser le rail pour ce genre de marchandises.«Cohérence, régulation, réglementation et contrôle» sont les maîtres mots qui ont ponctué cette rencontre qui s'est penchée sur le caractère intersectoriel de la question. Il a été dit que les chauffeurs de bus et d'autocars doivent recevoir une formation adéquate de même que les receveurs qui sont actuellement pour la plupart des «journaliers» qui travaillent quelques semaines, voire quelques jours à peine, avant de disparaître. Le maillon technique manquant, a affirmé le représentant du ministère, est une feuille de route qui doit être remise entre les mains des responsables directs pour mieux évaluer le problème.Un mécanisme doit être mis en place pour l'achat de bus neufs, alors que plus de 60 bus font chaque semaine l'objet de sanctions pour divers griefs mécaniques. Abordant les horaires de service des bus, dont on ne trouve aucun disponible au-delà de 17 ou 18h, le représentant de l'Onta s'est défendu soulignant que «les bus de transport privés défendent la loi du marché» et de ce fait ne répondent à la demande que lorsque celle-ci est abondante. Ces derniers, qui doivent percevoir 70 DA/km parcouru, n'arrive qu'à 25 DA/km ne pouvant assurer ainsi que 30% d'occupation de sièges sur les 90% moyens prévisionnels pour rentabiliser leur activité.Evoquant la vétusté des bus, il a été précisé que 25 000 unités ont plus de 20 ans, ce qui équivaut à 33% alors que les véhicules de tourisme comprennent 49% sur 1,5 million d'unités en circulation au vu des statistiques datant de décembre 2012. Il faut également compter au moins 5 mois d'arrêt par an pour le bus privé et les coûteuses réparations au regard des pièces de rechange et d'une main-d'oeuvre onéreuse qui engloutit 50% du total de l'intervention.Le programme futur devra s'ouvrir vers l'utilisation de transport en commun ferroviaire (tramway, métro, train de banlieue et de marchandises). Le cabotage maritime urbain à l'étude actuellement n'est pas exclu dans cette stratégie qui opte pour la modernisation.Le train électrique rapide Alger-Tizi Ouzou, par exemple, va réduire le temps du voyage à 52 minutes seulement et le rail en général va devoir transporter 220.000 voyageurs/jour, affirme-t-on. La question de décentralisation de l'administration centrale de la capitale vers d'autres pôles opérationnels a été suggérée par les intervenants.




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