«La probité des dirigeants est l'un des fondements de la démocratie»

«On s'indigne des affaires, on considère que la droiture des dirigeants est l'un des fondements de la démocratie mais beaucoup de responsables orientent les règles à leur profit et sont, finalement, souvent complaisants avec le favoritisme et autres périphéries d'arrangement qui ont terni l'image du pays», a déclaré le docteur Mohamed-Seghir Kara au cours d'une collation tenue à l'hôtel Bel Air de Mascara samedi dernier devant quelques confrères.
C'est à l'occasion d'une approche avec les coordinateurs du mouvement des redresseurs des wilayas de Tlemcen, Mascara, Chlef, Saïda, Aïn Témouchent, Oran, Mostaganem, Naâma et Sidi Bel Abbès, des membres du comité central et autres cadres du parti du Front de libération nationale que l'ex-ministre du Tourisme, M. Mohamed Seghir Kara, a dénoncé l'intolérable qui se dessine via des lobbies de Belkhadem au sein du parti. «Si la page Belkhadem est manifestement tournée, surnage ce lobbying dangereux au comité central pleinement rallié à l'idéologie dominante de la nomenklatura qui a éclaboussé le parti par des procédés avilissants, à savoir la corruption et la chkara», s'insurge le Dr Mohamed Seghir Kara. L'intervenant a estimé qu'il ne fallait pas diminuer le risque zéro qui plane sur le parti où certaines personnes s'engagent par conviction, d'autres par opportunisme, communément appelés les carriéristes ou plutôt les rentiers du système ou le tiers des 352 membres du comité central du parti ont été taxés de tous les maux et les mots. L'ex-ministre a évoqué, au détour d'une phrase, les grandes questions de l'heure, au final tout ce qui se trame dans l'ombre, et qui apparaît à la dernière minute, quand il est trop tard d'agir. «Je vais énumérer ces éléments pour porter à votre connaissance que le parti du Front de libération nationale est devenu une entreprise privée ou plutôt familiale où se monnayent les têtes de liste des Assemblées populaires communales et de wilaya et autres postes de responsabilités dans l'Assemblée populaire nationale via des sommes astronomiques perçues par les proches de Belkhadem», a déclaré l'ex-ministre du Tourisme. La politique n'étant pas seulement une affaire de morale, mais aussi d'efficacité et de confiance dans nos institutions, c'est l'arbitrage complexe et mouvant d'une puissance insoupçonnée qui fait de l'idéal des dérives de l'ex-secrétaire général du parti du Front de libération national, microscopique par la taille et géant par l'influence, qui a su affaiblir tous ceux qui oseraient prétendre à l'effacer de la sphère politique ou de l'idéal au rôle politique a ses mauvaises pratiques. Le Dr Mohamed Seghir Kara a qualifié le prologue du petit instituteur devenu grand à une secte activement appuyé par les wahhabites, les Frères musulmans égyptiens et autres gourous du Soudan. Une telle visite de la tête pensante de la coordination des redresseurs du Front de libération nationale dans la wilaya de Mascara, qui a annoncé que la page Abdelaziz Belkhadem est définitivement tournée, mais en gardant à l'esprit que des groupes de pression, grâce à l'argent sale qui a complètement défiguré les élus et les institutions politiques du pays, où les affaires se succèdent, devenant des scandales a répétition, laminent toujours un peu plus la défiance des citoyens à l'égard de leurs élus et les gouvernants. Le conférencier a soutenu dans le même contexte qui bute à de longilignes suspects dans ce qui se passe dans la maison du Front de libération nationale au sujet de la dernière tentative de réunir tous les mouhafedhs alliés à l'ex-secrétaire général supposé se tenir le 16 mars à Alger. Le docteur Kara Mohamed Seghir a demandé à Belayat de prendre ses responsabilités quant à ces délestages fâcheux. Concernant la révolte des jeunes du Sud du pays, l'ex-ministre du Tourisme a déclaré être «solidaire des revendications légitimes», qui touchent de plein fouet cette frange de la population marginalisée. Enfin, pour M. Kara Mohamed Seghir, la réhabilitation du Front de libération national doit se faire en toute transparence, loin d'une quelconque vendetta et autres règlements de comptes, et que la probité du docteur Boukhalfa Mohamed reste l'unique consensus pour briguer le poste de secrétaire général du parti du Front de libération national.