Algérie

La prise en charge des malades à revoir



La polyclinique de Béni Haoua au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Chlef, la seule infrastructure médicale qui existe dans toute la région, n'arrive plus à fournir les prestations de services nécessaires aux malades qui sont nombreux à la fréquenter quotidiennement. Ce sont les habitants de la commune qui l'ont révélé au moyen de leurs nombreuses déclarations et autres doléances adressées aux responsables administratifs compétents. D'après leurs témoignages, le constat est plus qu'amer et les solutions aux épineux problèmes posés sont loin d'être trouvées. "Cela fait bien longtemps que cet établissement médical ne donne aucune satisfaction. Les nombreux malades et surtout les cas urgents, à savoir les blessés et les accidentés entre autres sont, chaque fois, déçus par la mauvaise prise en charge médicale fournie par cette polyclinique. Celle-ci manque cruellement d'un personnel médical en mesure d'assurer aux malades les soins dont ils ont besoin. Aucun pédiatre, ni médecin spécialiste, ni encore une sage-femme n'existent au sein de cette polyclinique qui est également dépourvue de matériels médicaux et des médicaments nécessaires. Cela a trop duré. On n'en peut plus !", s'indignent de nombreux citoyens de Béni Haoua.Pour évacuer leurs malades, les habitants locaux sont contraints de faire plus de 60 km afin de se rendre vers d'autres infrastructures médicales (hôpitaux, salles de soins, polycliniques) se trouvant soit à Chlef, soit dans la wilaya de Aïn Defla. Toujours selon les mêmes témoignages, combien de fois la situation des malades ou des accidentés se complique et devient dramatique en cours de déplacement' "Ce n'est pas aussi facile qu'on le croit d'évacuer, vers Chlef ou Aïn Defla, un malade dans un état grave ou encore une parturiente qui présente de sérieuses complications avant l'accouchement. Il nous est arrivé, maintes fois, de faire appel aux secouristes de la Protection civile en cours de route, à mi-chemin et parfois en pleine nuit, compte tenu de l'état critique dans lequel se trouve le malade évacué. Mais si notre polyclinique fonctionnait normalement et disposait ainsi de moyens humains et matériels indispensables, le problème ne se serait jamais posé", se plaignent encore nos interlocuteurs qui interpellent, au moyen de leurs multiples mouvements de protestation, le wali pour qu'une enquête soit faite sur les lieux afin de déterminer les responsabilités de chacun.

AHMED CHENAOUI


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