Algérie

La prise en charge des enfants en débat



Les enseignants et chercheurs, venus de 25 universités du pays, ont mis l'accent, notamment, sur le rôle de l'école, des associations et les services de sécurité dans la protection de l'enfant.Le dépistage précoce des troubles du comportement chez l'enfant est nécessaire dans la mesure où il permet d'assurer un suivi adéquat. C'est ce qu'ont d'ailleurs développé, entre autres, les intervenants lors du colloque national sur «les problèmes de l'enfance dans la
société algérienne, réalité et prise en charge» organisé la semaine dernière par le département de psychologie relevant de la faculté des sciences humaines et sociales de l'Université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou (UMMTO).
Selon le Dr Hassina Yahiaoui, maître de conférences en psychologie clinique à l'UMMTO, le dépistage précoce des troubles psychologiques chez l'enfant lui donnera plus de chances de réussir et d'accomplir, dans de bonnes conditions, son cursus scolaire. Il s'agit, ajoute la même spécialiste, de détecter un problème que l'on ne peut pas forcément découvrir qu'après la scolarisation de l'enfant.
«Les troubles de comportement chez l'enfant sont connus, dans la plupart des cas, après la scolarisation car ils ne sont pas détectés facilement par les parents comme les handicapes physiques», a-t-elle souligné tout en mettant également l'accent sur le manque de structures spécialisées pour la prise en charge de ce genre de problèmes. De son côté, Intissar Sahraoui, de l'université de Béjaïa, a parlé du rôle du conte populaire et la gymnastique mentale dans le traitement des difficultés d'apprentissage chez l'enfant.
Cette méthode aboutit, selon une étude de la même intervenante, à «la diminution des troubles de la concentration, de l'agressivité et de l'hyperactivité». Sur un autre volet, Mezrara Naïma, de l'université d'Alger, a évoqué l'importance des activités de loisirs (culturelles et sportives) dans le développement des capacités d'apprentissage chez l'enfant et la réduction de l'agressivité en milieu scolaire.
Par ailleurs, Billal Ben Achouba, de l'université de Blida 2, a abordé la question des kidnappings d'enfants illustrant son intervention par quelques chiffres qui montrent que ce phénomène est en propagation inquiétante en Algérie, notamment cette dernière décennie. Il a ainsi souligné, outre les rapts, les disparitions d'enfants.
Celles-ci sont liées, a-t-il fait remarquer, souvent à des raisons ayant trait aux mauvais résultats scolaires, la fuite de la maison par peur de sanctions. «Les auteurs des enlèvements kidnappent leurs victimes généralement pour la vente d'organes, exercer des sévices sexuels et pour les besoins de la sorcellerie, entre autres. Les auteurs de ces actes sont, pour la plupart, des gens qui ont des antécédents judiciaires ou bien des malades», a-t-il précisé.
Pour sa part, le Dr Tahar Bentounès, doyen de la faculté des sciences humaines et sociales de Tizi Ouzou, a donné une communication sur le travail des enfants. Enfin, pour ce qui est de l'objectif de cette rencontre, le Dr Saliha Fettal, présidente du colloque, nous a déclaré que cette manifestation scientifique permet aux intervenants, enseignants et chercheurs, venus de 25 wilayas du pays, de plancher sur le rôle, notamment de l'école, les associations et les services de sécurité dans la protection de l'enfant.


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