Depuis la vraie fausse séparation du politique et du militaire, on s'attendait à quelque chose. A rien du côté des militaires, à part qu'ils surveillent le territoire, luttent contre le terrorisme et restent dans leurs casernes en dehors du parasitage politique pendant que les généraux continuent à être milliardaires, par tout le respect que la nation leur doit pour leurs immenses sacrifices. Pour les politiques par contre, autonomie acquise, on s'attendait enfin à ce qu'ils n'aient plus d'excuse et puissent construire sereinement un pays sur la base d'une république moderne, sans interférence.Pour les élections du 10 mai prochain, on s'attendait à une fraude de la part des civils, de l'administration et des walis, du pouvoir politique en général. Celle-ci n'est pas exclue, mais les dernières interventions du militaire par le gonflement volontaire des fichiers électoraux à Tindouf, Béchar, Tamanrasset et Jijel, en dehors de la réglementation électorale et au-delà de la date limite de la régularisation par des contingents de soldats supérieurs en nombre aux votants civils, a évidemment de quoi fausser les résultats. Les militaires seraient-ils les fraudeurs et les civils des honnêtes gens '
A toutes ces questions, l'armée, qui a exigé ne plus être appelée la «Grande Muette», n'a toujours pas répondu. Mais du côté civil, à toutes ces questions importantes pour le déroulement de l'opération de vote, que le président Bouteflika a osé comparer avec subtile inconscience au 1er Novembre 1954, la réponse a été d'une déconcertante légèreté ; DOK, un civil, accessoirement ministre de l'Intérieur, a trouvé la parade démocratique et a demandé à ce que la commission introduise un recours et qu'elle aille se plaindre ailleurs. Les recours, en général, sont introduits après une élection. Conseiller d'introduire un recours deux mois avant le vote n'est franchement pas un bon signe. Ni civil ni militaire.
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Posté Le : 07/03/2012
Posté par : archives
Ecrit par : Chawki Amari
Source : www.elwatan.com