La prière pour conduire un pays !

Il ou elle anime un débat, donne un flash infos ou flatte les effets d'un produit. Et puis, plus rien. L'appel à la prière ne souffre aucun commentaire, aucune remarque. Comme si tout était assujetti à ce dernier. Les chaînes de télévision et de radio sont là pour rappeler à d'éventuels récalcitrants qu'il est l'heure de faire la preuve de leur soumission aux asservisseurs spirituels.Aux machiavels, maîtres incontestés de la perversion religieuse et autres chantres de l'intégrisme et de la pensée islamiste qui veillent à la promotion de ce moyen privilégié de garder le pouvoir sur des populations fidélisées à leurs enseignements. Comme si l'Algérie était païenne avant que ne s'accomplisse le miracle et qu'elle ne se convertisse à l'Islam, dès l'arrivée au pouvoir de Bouteflika.
Hypocrisie et fausse dévotion pour contrer ceux qui regardent d'un mauvais ?il la rapine et la saignée imposées aux Algériens. Contenir la moindre prise de conscience ou toute velléité de contestation par l'assignation à la prière. Comment traiter et guérir des certitudes qui persistent à vouloir anéantir toute tentative de s'ouvrir à un monde qui pense et avance ' Comment énumérer tous les actes recommandés comme prioritaires sur cette dernière, sans se faire pointer pour apostasie ' Qui tient la corde et qui est habilité à tirer dessus ' Quand vous les voyez faire dans cet excès de zèle destructeur vous avez envie de leur rappeler qu'ils n'ont pas le monopole de l'Islam !
J'ai déjà eu l'occasion de dire combien il était intéressant de naviguer entre les pages des journaux. Depuis quelques semaines, je fais pareil avec les chaînes de télé privées dont on sait qu'elles sont illégales, mais tolérées. Des chaînes dont un précédent ministre de la Communication a, un jour, sans les interdire d'exercice, reconnu qu'elles n'avaient pas le niveau requis pour enrichir intellectuellement ceux qui suivent les émissions qu'elles proposent. Toutes, même si les chaînes publiques le font également. Tout stopper pour appeler à la prière, comme si l'on craignait de dévier d'une ligne tracée par les préposés à la dévotion d'un pouvoir gagné aux thèses intégristes.
M. B.