Algérie

La prévention au coeur du débat CYBERCRIMINALITE ET PROTECTION DES ENFANTS


Sujets tabous chez les parents, les abus sexuels et autres violences subies par les enfants sous prétexte de la préservation de l'image de la famille, font de plus en plus de victimes grâce à la loi du silence.
«En l'absence de loi spécifique concernant la violence sexuelle contre les enfants, le risque et les conséquences continueront à sévir de façon aiguë», a déploré hier, le professeur Khiati Mostafa, président de la Forem (Fondation nationale pour la promotion de la santé et développement de la recherche) au cyberparc de Sidi Abdellah à Alger. Bénéficiant de l'expérience des pays développés en matière de lutte contre la cybercriminalité, notamment chez les enfants, le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication (MPtic), a invité une panoplie d'experts de différents pays d'Europe, du Moyen-Orient et d'Afrique, afin de partager leurs expériences et d'accoucher d'un projet de loi commun à plusieurs pays du Monde arabe, pour lutter contre le phénomène de la cybercriminalité. La problématique posée par les organisateurs, cible entre autres, les risques d'exploitation sexuelle des enfants à travers l'Internet. Les mesures qui seront prises en faveur de la protection des enfants ainsi que l'épineuse préoccupation en matière de prévention pourront limiter tant bien que mal, les risques de violence sexuelle encourus par les enfants dans le Monde arabe en général et en Algérie en particulier. «C'est une réalité inquiétante», selon les spécialistes en la matière. Le manque de statistiques et de coordination entre les différents organismes, la démission de la société civile en plus de l'inexistence de lois spécifiques qui permettent aux organismes concernés de réagir, interpellent l'ensemble des citoyens et les pouvoirs publics à tous les niveaux pour démasquer les différents réseaux qui agissent dans l'ombre. A l'image de l'affaire Baroche de Annaba qui a fait couler beaucoup d'encre. 20 jeunes filles ont été exploitées par des criminels via Internet.
Sur les 13.000 plaintes liées à la cybercriminalité qui ont été enregistrées en 2011, il a été constaté que 120 enfants étaient concernés. «Les parents n'ont pas voulu déposer plainte contre les auteurs. C'est le réseau Nada qui a pris en charge le dossier en recourant à la justice contre 20 auteurs de crimes», a indiqué le président du réseau Nada.
La responsabilité des parents et de l'école sont mis en évidence, afin de sensibiliser au maximum les enfants, sur le danger de l'utilisation du réseau Internet sans pour autant noircir ce moyen de communication et d'information par excellence. Par ailleurs, des logiciels qui font la filtration des sites dangereux sont recommandés aux distributeurs, et aux utilisateurs afin de protéger les enfants contre le danger du Net. Les journées des 24 et 25 juin 2012, ont été programmées pour transmettre des recommandations importantes, pour coordonner les efforts et mettre en évidence les textes de lois qui permettront une meilleurs prise en charge du dossier dans un cadre légal et organisé.
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