Algérie

La preuve de la «généralisation de la corruption»



Le RCD estime que «l'indépendance effective de la justice constitue le c?ur et le moteur du nouvel édifice institutionnel».Pour le RCD, la «voie qui mène vers une république exemplaire peut prendre des chemins tortueux mais elle ne peut se suffire d'une justice sélective». D'où sa conviction que « dans le nouveau contrat social que notre peuple finira par imposer, dans la paix, avec ses partis et ses organisations, l'indépendance effective de la justice constitue le c?ur et le moteur du nouvel édifice institutionnel».
Dans un communiqué sanctionnant une réunion ordinaire de son secrétariat national, le parti dit relever une «exacerbation des règlements de compte dans le sérail algérien qui est avant tout le corollaire de l'absence de la promotion d'une solution politique démocratique». Ceci dit, ajoute-t-il, «les segments patriotiques de la société qui ont nourri dans l'exclusion et la répression, des années durant, l'éclosion du 22 février 2019 par leur refus de la fatalité ont alerté sur le délitement gravissime des liens sociaux en raison de la généralisation de la corruption. De surcroît, devant un appareil judiciaire totalement privatisé par Bouteflika pour broyer ses adversaires et protéger jusqu'aux désirs excentriques, de sa cour et de ses affidés».
A ce sujet, fait remarquer le RCD, les auditions par la justice des membres des exécutifs successifs qui ont sévi sous le règne du chef de l'Etat déchu et les charges graves qui pèsent sur la plupart d'entre eux «démontrent que le pays a été longtemps livré à une faune de prédateurs apatrides sans foi ni loi». Et de considérer que «l'Etat de droit auquel aspire notre peuple et qu'anime la mobilisation continue de tous les segments sociaux, à commencer par la jeunesse et les femmes, ne peut être érigé sur l'impunité ou l'amnésie».
Traitant du dialogue auquel le pouvoir réel appelle, le parti que préside Mohcine Belabbas affirme que « ceux qui découvrent le dialogue inclusif et le compromis comme moyens idoines de résoudre les crises doivent savoir que les compromis ne s'opèrent pas sur l'objectif: l'édification pérenne d'un Etat de droit». Pour lui, «les compromis sur les mécanismes et les délais ne sont pas possibles tant que les libertés publiques sont tributaires des calculs du pouvoir de fait». Et considérer à juste titre que «la libération des détenus d'opinion, la restriction de la détention préventive à la seule nécessité de la manifestation de la vérité, la cessation des interpellations de citoyens anonymes pour le seul fait qu'ils sont soupçonnés de participer à une marche, la levée de l'encerclement de la capitale participent de mesures d'apaisement incontournables». Et à l'occasion du 18e anniversaire de l'historique marche des aârchs de Kabylie sur Alger, le RCD dit «s'incliner devant la mémoire des 126 jeunes assassinés par les gendarmes en 2001 dans la région de Kabylie». Pour lui, «la répression et le traitement de la marche programmée dans la capitale ce jour-là, constituent l'une des plus grandes tentatives du régime pour attenter à l'unité du pays», estimant dans la foulée, qu'«une justice indépendante, forcement soucieuse de restituer sa mémoire au peuple algérien, se doit, en son temps, de convoquer tous les acteurs et les témoins encore vivants de cet épisode douloureux».
M. K.


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