La prestation de services décriée Bureau de poste à Mouzaïa

Un seul guichet est opérationnel pour une population de 50 00 habitants.
Les deux bureaux de poste de la commune de Mouzaïa ne répondent pas de manière satisfaisante aux attentes des usagers. Celui du centre-ville, situé juste à côté de la mairie, en est la parfaite illustration en matière de dégradation de prestations de services. Un seul guichet, avec un seul micro pour l'opération de retrait et pour la vérification de l'avoir des comptes CCP, un autre est aux opérations CNEP, remboursements de crédit, mandats télégraphiques et émissions de timbres. «Peu, très peu pour une population de 50 000 habitants», fulmine un habitué des lieux.
La faute n'incombe pas au personnel, au nombre de 4, mais justement au manque d'effectif et moyens informatiques dont souffre le bureau de poste qui se distingue par une particularité bien distincte, propre à la structure. Lorsque les liquidités sont disponibles, le réseau informatique tombe en panne, et quand le système est rétabli, l'argent manque dans les caisses : une situation très fréquente et qui cause d'énormes désagréments aux usagers. Plus de 250 à 300 opérations sont réalisées quotidiennement avec très peu de moyens, ce qui engendre de longues chaînes devant les guichets et d'énormes retards dans la satisfaction du service demandé.
En outre, les employés vivent dans un énorme stress, au vu de l'énorme pression à laquelle ils sont soumis face au flux quotidien et important des usagers. Un espace lugubre, sombre, avec des murs sales sur lesquels sont accrochées de vieilles affiches publicitaires. Le jour de la pension des retraités, le seul guichet disponible traite plus de 600 chèques dans une cacophonie et une confusion intolérables. Les vols et les agressions sont légion ce jour-là, surtout sur de vieilles personnes, livrées à elles-mêmes, en l'absence de sécurité. Sur un autre registre, de nombreux citoyens, voulant retirer de l'argent du distributeur automatique, se plaignent des ruptures récurrentes des billets.
«Ce distributeur est très mal alimenté en billets de banque», affirme un salarié. Quant à la distribution du courrier, elle est assurée tant bien que mal par six facteurs, dont certains utilisent leur propre moyen de locomotion (un vélo) lors de la tournée dans l'immense commune de Mouzaïa. D'autres, c'est à pieds qu'ils sillonnent les rues de la ville avec un courrier qu'ils récupèrent vers 10 h ou parfois à 11h pour le distribuer, à cause du retard mis dans son acheminement du centre de tri de Blida. Les facteurs du bureau de poste de Mouzaïa réclament aussi une tenue réglementaire propre à eux et dont ils ne bénéficient pas, à l'instar de leurs collègues des autres établissements.
Signalons enfin, que si le deuxième bureau de poste, situé au sud-est de la ville, mitoyen avec la daïra, offre de meilleures commodités, il n'en demeure pas moins que le manque d'effectif reste le seul point noir pour cette superbe structure.