Algérie

La presse sportive, la Ligue et les conditions de travail



La presse sportive, la Ligue et les conditions de travail
Les responsables de la Ligue du football professionnel (LFP) et de la télévision algérienne (ENTV) vont se mettre autour de la table pour discuter du nouveau contrat relatif aux droits de retransmission des championnats algériens des Ligues 1 et 2, a annoncé le président de la LFP.
La presse sportive, la Ligue et les conditions de Cette rencontre est programmée juste après l'Aïd, ce qui signifie que pendant le mois de Ramadhan, on n'a pas l'esprit pour débattre de cette question. «On s'est entendu, la LFP et l'ENTV, pour se voir juste après l'Aïd afin de négocier les modalités du nouveau contrat relatif aux droits de retransmission des rencontres des championnats des Ligues 1 et 2, saison 2011-2012», a déclaré Mahfoud Kerbadj à l'APS. Le souhait de l'un devrait trouver un écho auprès de l'autre, ce qui arrangerait les deux parties mais également les 32 clubs professionnels en Algérie. «Avec l'entrée du football algérien dans le système du professionnalisme, les droits TV deviennent une source de financement non négligeable pour les clubs», a-t-il précisé. D'autres propositions devraient aussi être faites à la LPF de la part de chaînes désireuses de retransmettre les rencontres des deux championnats professionnels en Algérie, «mais la priorité sera donnée à l'ENTV», a ajouté l'ex-président du CR Belouizdad. Le coup d'envoi du championnat de la Ligue 1 en Algérie est prévu pour le 10 septembre prochain. Celui de la Ligue 2 commencera 24 heures avant, rappelle-t-on. A ce débat, un autre attend depuis que le football est football. Il s'agit des emplacements réservés pour les caméras des télévisions et des cabines de presse qui affichent une désolation qui dénoncerait tout intérêt aux médias dont ils n'arrivent pas à assurer une couverture de l'événement sportif dans des conditions dignes des grands stades. Des journalistes sportifs se voient souvent négocier une place parmi les supporters pour prendre note, faute de place dans des cabines (''!!) de presse. D'autres n'arrivent pas à trouver écoute auprès des agents de sécurité à l'entrée où le journaliste est renvoyé à la même porte d'accès réservée aux supporters. Alors comment parler de réunion avec la télévision et pas avec le monde de la presse, bien que la distinction est comprise ' Nous nous remémorons un débat mené justement le 3 décembre 2010 par la rédaction sportive de la télévision algérienne en présence de l'ex-président de la Ligue en l'occurrence, Mohamed Mechrara. Sur le plateau, pas beaucoup de monde face au président de la LNF, un confrère d'un quotidien sportif et deux autres rédacteurs dont le patron des sports de la télévision et celui de la chaîne I de la Radio nationale. Dommage ! Un sujet qui aurait gagné en écho s'il avait été traité par une large participation des confrères et par les directeurs de stades. Le président de la LNF avait reconnu que nos stades sont loin de répondre aux normes exigées par la CAF en matière, justement de conditions de travail des journalistes nationaux ou internationaux, qualifiées de conditions de travail humiliantes, caractérisées par l'absence de respect de la profession, les reporters ne peuvent rien faire sinon dénoncer. Une dénonciation qui ne fait que conforter ce tableau sur la majorité de nos stades. «Nous travaillions dans des conditions extrêmement difficiles' Les pays les plus reculés ont de meilleures conditions que les nôtres, c'est quand même extraordinaire !», s'est exprimée la journaliste du quotidien sportif avant d'ajouter, «nous sommes souvent confrontés à des agents du stade qui s'imposent en tant que tels à l'entrée des infrastructures sportives et dans bien des cas nous considèrent comme les ennemis du sport ou du club' Et d'ajouter, souvent il faut négocier l'entrée». Un autre exemple, pourquoi devait t-elle dire «l'accès aux tribunes est le même tant pour les supporters que pour les journalistes' Qu'un journaliste rédige au milieu des supports, faute d'endroit pour les reporters sportifs. C'est un phénomène qui s'est installé au c'ur du développement sportif depuis bien des années sans que personne n'intervienne pour améliorer la situation aux reporters, dont leur mission est de communiquer rapidement l'information. Le président de la LNF avait reconnu par ailleurs que la CAF exige l'installation de lignes téléphoniques au niveau des cabines de presse ainsi que l'ADSL (rire dans les studios). «Si un inspecteur de la CAF venait à vérifier les conditions de travail des journalistes, nous serons très certainement sanctionnés, avait tenu à préciser l'ex-président Mechrara. Intervenant à son tour, un reporter lors du reportage dira, «souvent lors des rencontres importantes et pour rater l'entrée ou nos places, nous sommes à quatre même à cinq heures à l'avance. Malgré cette avance sur le match, nos places sont occupées par des personnes qui n'ont rien avoir avec la profession' C'est un peu tout cela qui avait dominé l'émission. L'ex-président de la LNF s'est contenté de répondre comme à chaque sortie médiatique, «nous allons ou alors sommes en train de prendre en charge ce dossier». Mais un dossier qui traîne et semble encore traîner. Un cas spécifique a été relevé par le recteur en chef des sports de la télévision, et ce suite à l'intervention du président de la Ligue qui envisagerait de faire hisser le plus haut possible le grillage pour éviter des débordements. Mais voilà qu'à ce stade de réflexion, fera remarquer le responsable des sport «avez-vous pensez à nos caméras. Comment nos cameramans ou réalisateurs pourront-ils travailler '» Des plate-formes seront construites pour que les caméras soient bien positionnées. Une fois de plus, le boss des sports lui fera remarquer, «ce n'est pas à vous de travailler ces plate-formes, ce sont nous les concernés, invitez-nous à des séances de travail' Le journaliste de la chaîne I signalera qu'il arrive souvent à ses reporters de commenter un match debout sur une chaise ! D'autres dénoncent l'état des lieux des cabines de presse qui n'ont rien de cabines, ou encore l'absence d'espace (cafétérias) pour les journalistes qui arrivent des heures à l'avance. Un sujet très sensible qui devrait être pris en charge par les clubs, parce qu'il s'agit aussi de l'image du club ou de l'APC. Voilà bien une discussion qui ne devrait pas se terminer à ce niveau. Un jour, peut-être, il y aurait un autre regard sur l'amélioration des conditions de travail des journalistes sportifs. La nouvelle équipe saura, nous l'espérons, faire imposer intelligemment ses conditions pour que le journaliste puisse accomplir honorablement sa mission sur l'ensemble de nos stades.


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