La presse internationale à Laâyoune occupée Sahara occidental

Une délégation de la presse internationale, composée des représentants des journaux et chaînes de télévision (New York Times, Washington Post, BBC, CNN, The Guardian, Sky News, Foreignpolicy, Boston Globe et Herald Tribune), est arrivée, hier, à Laâyoune, capitale occupée du Sahara occidental. Un grand déploiement de militaires et de policiers marocains a précédé cette visite coïncidant avec les manifestations qui se déroulent dans plusieurs villes depuis le vote par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution prolongeant le mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) sans pour autant élargir ses prérogatives en matière de surveillance des droits de l'Homme. Comme pour les accueillir, des manifestations pacifiques ont été organisées, avant-hier, dans plusieurs quartiers de la ville de Laâyoune pour réclamer le droit inaliénable à l'autodétermination et l'élargissement des prérogatives de la mission onusienne. Des drapeaux de la République arabe sahraouie démocratique ont été brandis et des slogans en faveur de l'indépendance du territoire scandés malgré la forte présence policière. Devant le siège de la « Délégation à l'emploi », les forces d'occupation ont dispersé par la force un sit-in observé par des sans-emploi sahraouis à l'occasion de la Journée mondiale du travail pour dénoncer l'occupation, la politique de répression à l'encontre des citoyens sahraouis et revendiquer leurs droits sociaux et économiques. La Confédération syndicale des travailleurs sahraouis a condamné « l'escalade de la répression et les campagnes hystériques menées par les forces d'occupation marocaines ». Le syndicat a interpellé l'opinion publique internationale, tout en condamnant les politiques et les pratiques « irresponsables » visant à « porter atteinte aux droits des masses populaires sahraouies, notamment la classe ouvrière ». L'Union des journalistes et écrivains sahraouis a dénoncé, à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, « les pratiques de répression, d'arrestations arbitraires et de saisies d'articles de presse, la répression qui s'abat sur les réseaux sociaux et les tentatives de brouillage de la radio nationale sahraouie ».