La presse étrangère redouble de férocité

Impasse politique, menace terroriste et malaise social. C'est ainsi qu'est décrite la situation actuelle en Algérie.Pour appuyer encore plus cette thèse, les médias étrangers ne manquent pas d'inviter de pseudo-analystes sur les plateaux télé pour dire que le contexte en Algérie «est explosif, encore plus grave que durant les années 1990». Les Etats-Unis sont allés jusqu'à avertir sur un regain de l'activité terroriste! Dans une récente analyse réalisée par l'Académie militaire américaine, il est souligné «un risque de regain du terrorisme pourrait advenir si le gouvernement continue à refuser d'écouter les revendications sociales du Sud algérien». Comment sont-ils arrivés à cette conclusion' Sur quelle base leur analyse a été faite' Les revendications sociales jamais été le moteur du terrorisme.Comme pour la Syrie, les USA confondent entre revendications sociales et terrorisme qui se nourrit de crime. En donnant l'exemple de Ghardaïa dont «les événements seraient le fruit du contexte économique qui mène à une paupérisation et une marginalisation de sa population», les USA ignoraient peut-être que les principaux acteurs sont justement des éléments affiliés à des réseaux terroristes comme l'ont confirmé des sources sécuritaires très bien imprégnées de la conjoncture, en mission pour déstabiliser l'Algérie, dans la mesure où toutes les tentatives d'un soulèvement populaire ont échoué. Viser le Sud, prétexter la marginalisation des minorités reste la seule voie possible pour discréditer le pays! La réponse de l'Etat n'a pas tardé par la voix du Premier ministre Abdelmalek Sellal qui a déclaré depuis Illizi: «Il n'existe pas de problème de minorités en Algérie. Tous les Algériens constituent un seul peuple et croient en un destin commun.»Le Premier ministre s'exprimait lors de sa rencontre avec les représentants de la société civile à l'issue de sa visite dans cette wilaya d'où il a rejeté l'existence de tout problème de minorités en Algérie. Cependant, le Combating Terrorism Center de l'Académie militaire américaine de West Point, insiste sur son point de vue en soulignant «les industries d'extraction du sud du pays se trouvent au coeur d'un mouvement social largement pacifique, bien organisé et centré autour de la volonté de justice et des moyens de subsistance, mais la jeunesse, qui constate que ses revendications pacifiques ne sont pas entendues, se replie sur elle-même et est amenée à rejoindre des groupes extrémistes». Ces propos alarmistes ont complètement ignoré les efforts consentis par l'Etat et le programme socio-économique exclusivement mis en oeuvre au profit des wilayas du Sud!L'analyse américaine qui semble un avertissement sans réserve à l'égard de l'Algérie, intervient comme par enchantement au moment où «un millier de militaires africains, américains et européens sont engagés dans des manoeuvres militaires internationales dans l'est et le nord du Niger pour s'exercer à faire face aux menaces terroristes qui planent sur ces régions depuis des années», selon une annonce de l'armée nigérienne. L'intention serait - elle donc de faire une extension de ces manoeuvres vers le sud de l'Algérie' Tout, porte à le croire sous prétexte, que tous les Etats de la sous-région du Sahel font face aux dures réalités ayant trait au terrorisme. C'est possible que ce soit ces manoeuvres aériennes et terrestres organisées chaque année par Africom qui pourraient attirer les réseaux terroristes à légitimer des attentats! Loin de toutes les spéculations sécuritaires, les analyses réalisées loin du terrain et la réalité, l'Algérie continue sans répit grâce à ses troupes militaires à conserver ses performances dans la lutte antiterroriste, dont l'expérience est incontestable. Advienne que pourra! Les résultats pertinents enregistrés chaque jour en témoignent.Dans ce contexte justement, les forces de sécurité ont saisi au courant de ces 24 heures des projectiles et plus de 40 missiles, ainsi que des roquettes transportés par des terroristes d'Al Qaîda au Maghreb islamique vers le Mali. L'opération a eu lieu à Illizi près de la frontière libyenne. Les forces de sécurité confient des sources très bien informées, ont agi sur la base de renseignements. Il s'agit de 40 roquettes de type Katioucha et 17 missiles anti-aériens Strela.