Algérie

La presse et les responsables cloués au pilori



Accusations - Les déclarations incendiaires de certains responsables repris par la presse, des titres provocateurs dits accrocheurs usités par la presse spécialisée, sont perçus comme un signe d'encouragement à la violence.Combien de fois dans les colonnes des médias est intervenu un entraîneur de football ou un président de club à la veille d'une confrontation de son équipe pour dire textuellement : «Je veux des guerriers pour cette rencontre.» Combien de fois aussi, certains organes spécialisés ont rappelé à leurs lecteurs une rencontre de football qui s'est terminée en queue de poisson, alors que ces équipes devaient s'affronter le week-end d'après.
«La rencontre de demain risque de tourner au vinaigre, les supporters du club local se rappellent la tournure du match aller», avons-nous noté dans un quotidien sportif.
Sinon : «Les visiteurs sont attendus de pied ferme par les locaux avides de revanche après les échauffourées qui se sont produites lors du match de coupe qui a mis aux prises les deux équipes en 16es de finale de la Coupe d'Algérie.» Pis encore, ces joueurs qui déclarent que «les trois points de la rencontre resteront chez nous, peu importe la manière de jouer». Ou encore ce président de club qui réfute un arbitre, l'accusant de corrompu. Parfois, ce qui est encore plus grave, un président de club promet l'enfer à son adversaire à la veille d'un match de football. Pourtant le football n'est qu'un jeu.
Alors comment peut-on en arriver là ' «Les actes de violence sont le résultat d'une certaine frustration chez les jeunes et qui se manifeste au milieu d'un groupe de personnes de leur âge», analyse un éducateur à l'Institut des sciences et de la technologie des sports (ISTS).
La violence et le vandalisme en milieu sportif se déclarent aussi, selon notre interlocuteur, suite à une mauvaise appréciation de l'arbitre, une prestation médiocre de ses favoris. «Une défaite est aussi un élément déclenchant de la violence.» Les sociologues disent que la violence commence à l'entrée de l'enceinte sportive. «Lorsqu'un jeune supporter, chômeur de surcroît, billet à la main, est malmené, bousculé et tabassé parfois par les services de l'ordre à l'entrée du stade, alors que d'autres ont ce privilège d'accéder aux tribunes sans payer et reçoivent des salamalecs en guise de bienvenue, il y a de quoi soulever l'ire de ces jeunes qui deviennent automatiquement violents.»


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