La célébration de la journée de la Liberté de la presse a été marquée à Blida notamment par une conférence dont le thème a porté sur «le traitement de l'information et les problèmes des enfants», que l'association des journalistes et correspondants de la wilaya a organisée.Lors des exposés, animés par Djamel Fateh, magistrat et directeur de la protection de l'enfance au niveau de l'instance nationale, et Abdelkrim Tafarganit, universitaire, il a été rappelé aux journalistes de vérifier surtout l'information concernant les enfants en détresse avant son exploitation. Selon M. Fateh, le journaliste est certes sous l'emprise de la règle journalistique basée sur le scoop dans le but de se distinguer par rapport à ses confrères, tout en soulignant que la protection et l'éducation de l'enfant commence au sein de la famille, or, la presse a un rôle important à jouer dans la promotion et sa protection, dira-t-il. «Parfois, il faut savoir faire la part des choses et bien réfléchir avant de diffuser une information sur, par exemple, un kidnapping d'un enfant avant de vérifier l'exactitude de l'information», explique Fateh Djamel avant de rappeler les procédures pénales sur la diffamation même si aujourd'hui, le journaliste est banni d'une condamnation. L'intervenant rappelle aussi que le journaliste doit faire attention avant d'écrire un article ou diffuser une image d'un enfant kidnappé ou victime d'un abus sexuel. Pour lui, les conséquences morales et psychologique seront plus graves si l'enfant dont on a cité et diffuser la photo par erreur. L'orateur explique que toutes les tentatives et les moyens mobilisés ne pourront pas réparer le préjudice commis contre l'enfant. Le rôle des associations, du secteur de l'éducation, des écoles coraniques et autres doivent s'impliquer davantage dans la promotion et la protection des droits de l'enfant, avant de rappeler les accords internationaux que l'Algérie a signé dans le domaine de la promotion et la protection de l'enfance. De son côté, l'enseignant universitaire Abdelkrime Tafarganit, explique que les médias algériens traitent aujourd'hui l'information sur l'enfance de manière dramatique. L'intervenant rappel le cas de kidnapping des petites filles Chaima et Nihal ou la presse nationale, a selon lui exploité ces cas pour en faire une matière intarissable. «Parfois le scoop est une arme à double tranchant, il peut éclairer et informer l'opinion public a temps, comme il peut aussi rendre un grand service à l'individu rechercher de prendre ses précautions pour éviter de se faire prendre», explique l'universitaire. Ce dernier, estime également que le nombre de quotidiens, les 50 chaines de télévision qui n'ont pas d'agrément et les 40 journaux électroniques sans agrément se disputent quotidiennement la primauté de l'information. « D'ailleurs ce qui fait que les journalistes sont entre le marteau et l'enclume, ou ils ramènent l'information ou ils sont menacés de perdre leur travail. Aujourd'hui, l'éthique ou la déontologie de la presse n'ont pas de places », justifie l'universitaire qui pour lui, on ne peut pas demander à des journalistes qui attendent de toucher leur salaire depuis quatre à cinq mois, de faire la différence entre l'information qui profite à l'opinion public et une information tendancielle. «Un père dont l'enfant est victime d'une diffamation ne peut même pas attaquer en justice la chaîne de télévision car elle est basée hors du pays», a conclu Tagarnit. Dans l'après-midi de jeudi, la wilaya a organisé une réception en l'honneur des journalistes qui activent au niveau de la wilaya.
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Posté Le : 06/05/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A B M
Source : www.lnr-dz.com