«La presse arabe n'est pas entièrement médiocre»

Hier, lors d'une visite au Médias Club de la maison de la presse Tahar-Djaout, à Alger, à l'occasion d'une offre dédicacée du livre La petite fille de Djamila Bouhired visite Bagdad et Karbala, produit par le journaliste irakien Rafid Al-Mahmadaoui, l'ambassadeur d'Irak en Algérie, Oudai Mouza Abdelhadi Kheirallah, a évoqué le rôle important que tiennent les médias en tant que quatrième force.
Tout en soulignant que la presse arabe est influencée par les médias occidentaux, l'ambassadeur a indiqué que ces derniers sont soumis à des analyses sionistes manipulatrices. Poursuivant son idée, il a expliqué que la presse arabe enregistre un retard considérable en ce qui concerne le traitement de l'information si on la compare aux médias occidentaux. Toutefois, cela ne veut pas dire, précise l'orateur, que la presse arabe est entièrement médiocre, car une partie commence à prendre conscience des réalités et des faits, et adapte ainsi un bon éditorial et gère mieux l'information. Cependant, il a soulevé que cette partie est engloutie par une presse qui opère de manière négative. En ce sens, il a donné l'exemple de la presse irakienne qui ne soulève, selon ses dires, que «des points négatifs tels que les attentats qui touchent le pays en ignorant les exploits économiques enregistrés à savoir, la mise en service de deux ports commerciaux avec une capacité quotidienne d'exportation de 800 000 barils chacun». L'ambassadeur irakien a en outre réaffirmé la position de son pays vis-à-vis de la question syrienne. A ce titre, il a indiqué qu'au moment où tous les pays ont opté pour un changement rapide en Syrie et ont choisi de soutenir l'opposition armée, l'Iraq était contre. L'Iraq était également contre l'embargo et a refusé l'intervention étrangère. «Nous ne voulons pas de présence occidentale parmi les Arabes. Ce problème devait se régler entre nous. C'est notre position depuis le début de la crise», soutient-il. En ce qui concerne les relations algéro-irakiennes, il a fait savoir qu'elles différent de celles entretenues avec les autres pays. Selon lui, la relation entre les deux pays devrait être commémorée parallèlement avec une date commune. Abdelhadi Kheirallah soutient, par ailleurs, l'idée apportée par le journaliste Rafid Al-Mahmadaoui, en visite en Algérie dans le cadre de sa tournée dans des pays arabes, portant sur la création de l'Union des jeunes journalistes arabes dont le premier séminaire est prévu en mois de juillet de l'année en cours à Bagdad. L'objectif en est d'unir les journalistes arabes et de les rapprocher les uns des autres. Rafid Al-Mahmadaoui a offert son livre dans lequel il raconte la ville de Bagdad à travers les yeux d'une journaliste algérienne qui a visité l'Irak en marge de sa participation au Sommet arabe de Bagdad tenu en mars dernier.