Algérie

La présidentielle dans trois mois



La présidentielle dans trois mois
Adly Mansour, le président égyptien par intérim, lève les ambigüités sur le calendrier de la transition promise par l'armée le 3 juillet dernier quand elle a destitué le président Mohamed Morsi. « L'élection présidentielle aura lieu sous trois mois », dit-il dans un discours retransmis à la télévision. « Avant les législatives », précise-t-il. Cette « annonce » intervient au lendemain de la célébration du troisième anniversaire de la « Révolution du 25-Janvier ». Des millions d'Egyptiens ont utilisé ces manifestations pour appeler celui qui a annoncé l'éviction de Morsi à se présenter à la magistrature suprême. Cette élection, qui clôturera après les législatives la transition démocratique lancée mi-janvier par un référendum sur une nouvelle Constitution, pourrait-elle stabiliser le pays du Nil ' Le troisième anniversaire de la « Révolution du 25-Janvier » montre, on ne peut mieux, les fractures politiques du pays, notamment au Caire et à Alexandrie. Le pays des Pharaons a présenté ses deux visages : l'un festif, place Tahrir, et l'autre violent avec des affrontements entre des partisans du président déchu et les forces de sécurité qui ont fait, selon le ministère de la Santé, 49 morts et 250 blessés. Outre ce bilan et la « cinquième colonne », terme utilisé pour désigner les militants de gauche et des journalistes qui rappellent au pouvoir que les jeunes révolutionnaires sont descendus dans la rue, un 25 janvier, jour de la fête de la police, pour demander « du pain, de la liberté, de la justice sociale » et « la fin de l'Etat policier de Moubarak », 1.079 « émeutiers », portant sur eux « des armes à feu, des cocktails Molotov, des pétards et autres armes » ont été arrêtés, selon le ministère de l'Intérieur. En réponse aux attentats qui la visent, la police a décidé de couper la plupart des grands axes du Caire et de fermer toutes les rues menant à des commissariats ou des postes militaires. Malgré cette « bunkerisation », quatre nouveaux soldats ont été tués par dans le Nord-Sinaï, devenu depuis peu une base arrière de groupes terroristes. Notamment Ansar Beit al-Maqdess, un affidé d'al-Qaïda. Les Frères musulmans, décrétés « organisation terroriste », refusent de lâcher prise. Ils maintiennent leur appel à 18 jours de manifestations « pacifiques ». De nouvelles violences qui alimenteront des rages vengeresses en perspective.




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