La présidentielle, cible des étudiants

Les étudiants qui ont marché, hier, à Mostaganem, ont réitéré les mêmes revendications politiques contre les symboles du système, en réclamant le départ de toutes les figures qui l'incarnent. Ce trente-cinquième mardi de manifestation des étudiants dans le cadre du mouvement populaire a été marqué par le retour en force de la communauté estudiantine. Efficacement chapeautée par un groupe d'étudiants, des habitués des marches du mardi, la manifestation estudiantine a sillonné les principales artères du centre-ville.Cet élan des marcheurs, devenu traditionnel depuis le début du mouvement populaire, a incité les étudiants à renouer avec la contestation en battant le pavé afin de réitérer les mêmes revendications politiques contre les symboles du système qui refusent le changement radical, mais aussi pour le rejet de l'élection présidentielle annoncée par le président par intérim de la République pour le 12 décembre 2019.
À Mostaganem-Centre, le mouvement estudiantin semble reprendre du poil de la bête au fil des semaines qui passent, a-t-on constaté, au vu du nombre qui a participé à la marche. Les rangs des marcheurs se sont renforcés non seulement par l'appui de la société civile, qui s'est engagée pleinement dans le carré estudiantin, mais aussi par des militants et autres activistes du mouvement associatif venus grossir les rangs des étudiants en signe de solidarité.
Les manifestants ont crié à qui voulait les entendre : "Pouvoir dégage", "Makache l'vote !", "Makache intikhabate mâa el-îssabate" (Pas d'élection avec les gangs) ou encore "Walah mana habssine", "Système dégage", "Rana samidoune" (Nous sommes inébranlables). La marche des étudiants a été bien encadrée dans le centre-ville en dépit d'un dispositif de sécurité important déployé à travers les principales artères.

E. Yacine