Algérie

La présidente jette un pavé dans la mare


La présidente jette un pavé dans la mare
La présidente de la commission des affaires sociales de l'APW, Souhaila Smati, a brisé un véritable tabou et jeté un grand pavé dans la mare, en exposant à travers une projection vidéo, la situation qualifiée de catastrophique de l'enfance assistée. Un dossier qui a retenu l'attention de toute l'assistance lors de la session de l'APW, tenue ce lundi au siège de la wilaya de Daksi.La projection a mis en évidence une gestion jugée hasardeuse, quant à la prise en charge des enfants nés sous x. Dans un silence de cathédrale, l'assistance a suivi les témoignages recueillis au niveau de la maternité du CHU de Constantine. Allant encore plus loin dans son exposé, la présidente de cette commission a avancé d'autres arguments, soulevant le non-respect des procédures régissant cette catégorie, notamment leur transfert de la maternité à la pouponnière qui ne doit pas excéder les 48h.Le point marquant de cette projection a été le témoignage d'une infirmière qui déclare que plus de douze enfants nés sous x ont été hébergés plus de dix mois sans que la DAS ne daigne répondre aux multiples demandes de la maternité du CHU. Sur un autre registre, la présidente forte de ces témoignages insistera sur les modalités de l'octroi de ces bébés et met un doigt accusateur sur la commission chargée pour ce faire en disant : «La commission chargée de l'octroi de bébés se tient au gré des circonstances et avec les témoignages en notre possession, il y des bébés qui ont été donnés alors qu'il n'avaient qu'un mois, par contre la loi préconise trois mois et un jour».Plus pertinente encore, la présidente remet en cause la tache de ces fameuses nourrices qui se voient confier des bébés, alors que leur situation matérielle et parfois mentale ne leur donnent pas le droit. La réponse du directeur de la DAS, Abderrahmane Tira était, on ne plus virulente à l'encontre de la présidente de la commission des affaires sociales de l'APW, l'accusant de malversations et de transmission de vérités erronées, justifiant ses propos par une mission des plus délicates, outre le fait que son administration fait l'objet d'une pression intenable au regard des dernières actions menées contre lui.Le wali, pour sa part n'a pas ménagé ses mots et d'emblée, il dira à l'adresse de la présidente ceci : «Vous n'avez pas le monopole du c?ur, ces enfants, sont les nôtres et nous nous faisons un devoir de les assumer du mieux que nous pouvons». Néanmoins, il ne s'arrêtera pas là et déclare à la présidente, d'un ton ferme : «Vous avez manqué aux règles élémentaire de la bienséance en faisant fi de votre hiérarchie, me demandant une audience, par correction et par principe, cela a été le refus de vous l'accorder.Quant à la projection que vous nous avez offert, celle-ci est entachée de graves dépassements pouvant faire l'objet de poursuites judiciaires, car filmer des bébés à leur insu et recueillir des témoignages par des gens qui ne sont pas habilités à le faire, sont autant d'infractions que je me dois de réfuter».


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