Algérie

La Présidence sous protection renforcée après une nuit de violences



La Présidence sous protection renforcée après une nuit de violences
D'importants effectifs de la police anti-émeutes étaient déployés, hier, samedi 2 février au matin, aux abords du palais présidentiel au Caire après une nuit de violents heurts entre police et manifestants qui se sont soldés par un mort et des dizaines de blessés.
Aucun manifestant n'était visible autour du palais et les principales avenues du secteur ont été rouvertes au trafic. Vendredi, un homme, Mohammed Hussein Qarni, 23 ans, avait été tué par un tir de grenaille devant le palais présidentiel, au cours des heurts qui ont opposé des manifestants lançant des coktails Molotov à la police. Cinquante-trois personnes ont été blessées dans les affrontements, a précisé vendredi le vice-président des autorités sanitaires. Des milliers de personnes avaient manifesté au Caire et dans plusieurs villes d'Egypte contre le président islamiste Mohamed Morsi, accusé de trahir les idéaux de la révolution. Les heurts, qui se sont poursuivis tard le soir, ont éclaté en dépit de l'engagement de l'ensemble des forces politiques à éviter la violence, après des accrochages qui ont fait 56 morts en une semaine dans le pays divisé entre pro et anti-Morsi, premier président civil et islamiste d'Egypte élu en juin. Pour disperser les milliers de manifestants du Caire, les forces de l'ordre ont fait usage de canons à eau et ont tiré en l'air, notamment aux abords du palais présidentiel, où des manifestants lançaient des coktails Molotov et des pierres. «Les forces politiques qui auraient incité [à ces actes] en assumeront l'entière responsabilité», a averti la présidence dans un communiqué, invitant toutes les formations nationales à «dénoncer immédiatement ces actes et à appeler leurs partisans à se retirer d'urgence des alentours du palais». Selon des témoins, des heurts sporadiques ont également opposé dans la capitale les forces de l'ordre à des manifestants dans une avenue jouxtant la place Tahrir, non loin des ambassades des Etats-Unis et de Grande-Bretagne. La police a tiré à la chevrotine, blessant au moins deux manifestants, qui ont été évacués par ambulance. Le Front du salut national (FSN), principale coalition de l'opposition, réclame la fin de la «monopolisation» du pouvoir par les Frères musulmans, dont est issu M. Morsi, avec la mise en place d'un gouvernement de salut national, une révision de la Constitution et le départ du procureur général nommé par le chef de l'Etat. «Sans la satisfaction de ces revendications, aucun dialogue politique ne sera fructueux», a insisté le FSN. Ces manifestations surviennent après un engagement, la veille, des principales forces politiques, au pouvoir comme dans l'opposition, à prévenir les violences.


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