Les participants à un colloque national organisé mercredi à Chlef sous le titre «Périple des découvertes archéologiques entre les étagères de conservation et les vitrines», ont souligné l’importance de l’opération de stockage dans la préservation des pièces archéologiques conservés au niveau des musées et de la protection du patrimoine matériel de la déperdition.
Les intervenants à la première journée de cette rencontre qui a vu une large participation d’universitaires et de spécialistes de cinq wilayas, ont souligné la» nécessité du respect des conditions de stockage et de conservation et de l’affectation de dépôts conformes aux normes en vigueur dans le domaine». C’est notamment le cas d’Annan Salim, enseignant à l’université d’Alger 2, qui a détaillé les conditions de conservation requises au niveau des dépôts, qualifiés par lui de «cœur battant des musées», dont notamment la localisation, les conditions climatiques (chaleur et humidité), l’éclairage et l’exposition au rayonnement lumineux. Quant au responsable de l’atelier d’entretien et de la restauration des mosaïques anciennes au musée de Tipasa, Achour Bichour, il a évoqué les mesures préventives requises pour un environnement sûr pour les découvertes archéologiques, à commencer par la conception des salles d’exposition et de stockage, les systèmes d’éclairage, et le contrôle de la température et de l’humidité suivant les besoins de chaque pièce archéologique et de sa nature (argile, poterie, métal, bois). «L’organisation de ce colloque a été dictée par le rôle de l’opération de conservation dans le prolongement de la vie des pièces archéologiques, en plus de l’impératif de renforcer la formation de la ressource humaine des établissements muséales et d’un échange d’expériences avec les wilayas participantes», a indiqué le directeur de la culture et des arts de Chlef, Djamel Mahmoud Hasnaoui. Il a ajouté que le musée national public «Abdelmadjid Meziane» de Chlef englobe près de 3000 pièces archéologiques, dont certaines exposées au public et d’autres stockées et nécessitant une protection et des conditions spéciales pour les conserver le plus longtemps possible, «d’autant plus qu’elles représentent une partie du patrimoine de la région et des témoins matériels de la succession des civilisations dans la région», a-t-il souligné. Pour la directrice du musée de Chlef, Faiza Benalal, cette rencontre est «une opportunité pour les différents acteurs du secteur archéologique pour la mise en lumière des étapes de conservation, de sauvegarde et d’exposition des pièces archéologiques, tout en renforçant les connaissances et l’expertise des compétences locales activant dans le domaine». La rencontre a, également, vu la participation d’étudiants en archéologie de l’université Hassiba Ben Bouali de Chlef, qui ont loué le choix du thème de la manifestation, «constituant l’objet de recherches et de mémoires de fin d’études de certains parmi eux», ont-ils indiqué. La clôture de ce colloque, aujourd’hui jeudi, sera marquée par une visite de la délégation participante et d’une délégation du Centre national de recherche en archéologie (CNRA) au site archéologique romain de la cité «Al-Azm» dans la commune de Ténès, pour une inspection en perspective d’opérations de fouilles et de prospections futures, à son niveau.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 23/02/2023
Posté par : patrimoinealgerie
Ecrit par : Lehouari.K
Source : Par L'Echo d'Algérie -22 février 20230