La préparation du Mondial 2015 a commencé

La sélection algérienne, championne d'Afrique de handball 2014, vient de boucler son premier stage en Slovénie. L'occasion pour l'entraîneur Réda Zeguili, l'homme aux 79 titres entre joueur et entraîneur, de faire le point. Il parle également de l'avenir de l'équipe nationale.-Toutes les belles choses ont une fin. Après le titre de champion d'Afrique, attendu depuis 1996, il fallait bien reprendre le travail...Effectivement, c'est le premier stage après le championnat d'Afrique. Les retrouvailles se sont faites dans une bonne ambiance, en plus, nous avons eu la possibilité de livrer quelques matches. On peut dire que la préparation du Mondial 2015 a commencé. En plus des joueurs qui étaient présents lors du dernier championnat d'Afrique, j'ai tenu à convoquer d'autres éléments. On tâchera ainsi de constituer un groupe avec lequel on travaillera jusqu'au au Championnat du monde prévu au Qatar l'année prochaine. -Qu'elles sont impressions laissées par le stage et les matches joués là-bas 'Nous avons effectué un regroupement de huit jours. Il avait débuté le 29 mars dernier à Alger, avant de rallier le 31 mars la Slovénie. Après la prise de contact et les matches livrés sur place, je peux dire que le stage a été bénéfique pour le groupe et aussi pour moi, surtout que j'ai testé des jeunes, qui m'ont donné satisfaction.-Il y a forcément de nouveaux joueurs au sein de votre groupe...Il y a beaucoup de nouveaux joueurs, notamment des jeunes, à l'instar de ceux qui étaient présents lors du dernier Championnat du monde. Je peux citer Chaker de Skikda, Aribi de Saïda et Hadj Saddok de Baraki. Les portes sont ouvertes à d'autres joueurs, qui intégreront progressivement les prochains stages. A l'occasion des stages courts qu'ils devront effectuer tous les dimanches, lundis et mardis, on donnera la chance aux jeunes dans le but de constituer un bon groupe.-Au lendemain de la consécration du nouveau titre africain, vous sembliez encore hésitant à poursuivre votre mission à la tête de la sélection algérienne. Qu'est-ce qui vous a motivé à rempiler 'Il faut savoir qu'à cette période, nous venions juste de sortir d'une compétition où il y avait une pression terrible. Après avoir savouré notre belle victoire, nous avons réglé certains détails, notamment sur le plan administratif. A partir de là, on a débuté une préparation dans les meilleures conditions. Mais je tiens à préciser que je n'ai jamais hésité à continuer à driver l'équipe nationale.-Le début de l'année 2015 sera très important, puisqu'il y aura le Championnat du monde au Qatar. Il reste environ neuf mois avant cette compétition. L'équipe pourra- t-elle d'ici là faire une bonne préparation 'Il faut savoir que j'ai établi un programme qui s'étalera jusqu'à 2015 que j'ai remis au directeur technique national. En principe, il n'y aura aucun problème pour que celui-ci soit respecté. Le seul point qui risque de nous gêner dans notre préparation, ce sont les joueurs qui évoluent en France. Nous ne pouvons pas les avoir quand on le veut, car la réglementation ne le permet pas. L'IHF nous a autorisés à avoir les joueurs uniquement une semaine au mois de juin et en octobre et décembre. Du coup, on tâchera de travailler surtout avec les joueurs locaux. Ceci pourrait être, d'un autre côté, une chance pour eux afin de briller. Par ailleurs, il faudra aussi penser à renouveler l'équipe, surtout que notre travail devrait s'étaler au-delà du Championnat du monde du Qatar en 2015. C'est-à-dire jusqu'en 2016 avec les Jeux olympiques.-Certains Algériens se demandent pourquoi la sélection algérienne se prépare toujours dans les pays de l'est de l'Europe. Pourquoi ne pas le faire en France, où vous pourriez même parfois bénéficier de l'apport des joueurs professionnels plus tôt 'Même si nous effectuons une préparation en France, les clubs ne libèreront pas leurs joueurs, puisqu'ils s'appuient sur la réglementation de l'IHF, qui est claire sur ce sujet. Maintenant pour ce qui est de la préparation, il est évident qu'à partir de maintenant, nous veillerons à chercher plus de matches amicaux avec des sélections nationales que des clubs. Sur ce point, et au vu des bonnes relations qu'entretient le président de la FAHB, Saïd Bouamra, avec son homologue français, Joël Delplanque, il y aura un match amical en janvier 2015 entre la France et l'Algérie. -Avez-vous reçu d'autres sollicitations pour l'organisation de matches amicaux depuis que l'Algérie est championne d'Afrique 'Pour le moment, nous avons des contacts avec la sélection nationale slovaque. En principe, nous devrions disputer cette rencontre entre le 7 et le 9 juin ou bien entre le 13 et le 14 juin prochain. Nous sommes également invités par la Suisse à prendre part à un tournoi en août prochain avec deux autres sélections d'envergure. Il se peut qu'on dispute des rencontres amicales aussi en Hongrie. La direction technique nationale et le président de la Fédération sont en train de faire tous les efforts nécessaires pour que l'équipe nationale se prépare dans les meilleures conditions.-En plus du problème de la disponibilité des professionnels, il y a le championnat d'Algérie qui a longtemps été à l'arrêt. Quelle est votre attente par rapport à cette fin de saison et le début de l'exercice prochain 'C'est vrai, il y avait un réel problème à une certaine époque. Maintenant, qu'on a un championnat à quatorze clubs, les choses vont beaucoup mieux. Il y a une bonne organisation au niveau de la fédération. Le championnat fonctionne mieux quand le programme est bien tracé. Dans ce contexte, il faut savoir que la DTN a prévu une réunion ce samedi avec les techniciens pour essayer de mieux organiser le championnat avec une programmation qui ira jusqu'à 2015. Pour notre part, notre souhait est de faire progresser le handball et le médiatiser encore plus.-Les Algériens peuvent-ils rêver que l'Algérie réalise un meilleur Championnat du monde contrairement aux dernières participations 'En tant que champion d'Afrique, on va tout faire pour honorer à notre statut. Notre objectif, c'est d'essayer d'aller au deuxième tour et réaliser la meilleure participation possible. Seulement cela va exiger de nous beaucoup de travail. Car même en étant champions d'Afrique, on ne peut pas se permettre de dire qu'on est arrivés. Il faudra toujours faire des sacrifices afin d'atteindre nos objectifs.-La hargne et les individualités des joueurs suffisent-elles pour évoluer dans les compétitions internationales 'Dans une grande compétition, c'est toujours un tout qui fait la différence. Pour notre part, nous continuons à ambitionner de progresser dans la mesure où l'EN renferme beaucoup de jeunes. On espère aussi passer à un palier supérieur et pourquoi pas rivaliser avec les sélections européennes, surtout que nous avons des possibilités. Enfin, je saisis cette occasion pour remercier le président de la FAHB et tous les membres du bureau pour la confiance placée en moi.