Le chantier de restauration d'immeubles au centre d'Alger est loin de donner tous les résultats escomptés. Des effondrements partiels voire parfois mortels continuent à se produire, malgré le nombre important de bâtis ayant bénéficié d'opérations de réhabilitation.Durant le mois de Ramadhan, l'on a enregistré l'effondrement de deux étages d'un bâtiment à la Rue Tripoli, commune de Hussein Dey, faisant deux victimes.
Cette bâtisse est classée orange et devait bénéficier d'une opération de réhabilitation. Au boulevard Mohamed V, deux effondrements partiels ont été signalés en moins d'un mois, sans fort heureusement faire de dégâts. Le premier s'est produit pas loin de la Place Audin, dans un immeuble ayant déjà connu la chute d'une partie de balcon provoquant des blessures très graves à une jeune fille, qui était de passage. Le deuxième effondrement s'est produit un peu plus haut, sur une route piétonne très fréquentée, présentant un sérieux danger pour les citoyens.
Ces exemples ne sont que l'illustration du danger omniprésent faute de réhabilitation en urgence de ces immeubles. A Alger-Centre, de nombreux bâtiments ont bénéficié de restauration et de consolidation, mais cette opération est loin de toucher à toutes les bâtisses, dont certaines est dans un mauvais état. Sinon comment expliquer la poursuite des effondrements partiels alors que la première phase de réaménagement et de réhabilitation est à sa fin, avec un taux d'avancement de 95% selon des déclarations du wali d'Alger, en mars dernier. Une raison pour laquelle il est judicieux, à nouveau, de se poser la question sur la priorité et le choix des immeubles à retaper.
Toujours au boulevard Mohamed V, avant le début du confinement, un échafaudage a été installé pour l'entame des travaux de réhabilitation au niveau d'un immeuble, alors qu'un autre, dont la façade est en ruines et ayant connu des effondrements partiels, n'est toujours pris en charge. Tout compte fait, les immeubles rénovés à travers différentes rues et artères de la capitale permettent d'espérer qu'Alger aura, un jour, une façade à la hauteur de son statut de ville méditerranéenne.
D'où l'urgence de redynamiser les chantiers, mener le projet à terme et surtout bien cibler les immeubles à restaurer. Cela d'autant que le risque est omniprésent et marcher sur le trottoir, même dans les principales rues, n'est pas forcément bonne idée en raison du risque de se faire surprendre par un dangereux bloc de ciment, détaché du balcon ou autres parties communes d'immeubles. Plusieurs personnes ont déjà perdu la vie, leur faute était de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment.
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Posté Le : 31/05/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djamel G
Source : www.elwatan.com