L'accueil au niveau du siège de l'organisme privé de lancement des
travailleurs donne une petite idée sur les méthodes de travail de cette agence.
L'appartement qui lui sert de siège, se trouvant au premier étage d'un
immeuble au centre-ville, est véritablement «clean». Deux jeunes filles, dont
l'une derrière un comptoir et l'autre mobile, se chargent de l'accueil. Les
réponses fournies par l'une ou l'autre sont très simples et concises. On vous
remet un morceau de papier où sont mentionnées les pièces administratives à
fournir pour tout demandeur d'emploi.
Mais pour rassurer celle et celui qui sollicitent les services de cette
agence, on l'assure que le service est gratuit. La rétribution de ce service
est à la charge de l'employeur, nous dit-on. Bref, l'accueil tranche totalement
avec celui des agences de l'ANEM parce qu'il n'y a pas de bousculade et encore
moins d'engueulades des demandeurs d'emploi. Parce que ces derniers ne sont pas
perçus comme une charge mais plutôt comme «un «produit» à valoriser pour
pouvoir le placer.
De l'entretien que nous avons eu avec le manager de cette agence, nous
apprenons que cet organisme bénéficie d'un agrément du ministère du Travail.
Donc, il est dans la légalité la plus totale. Mieux, ses prérogatives sont
exactement semblables à celles de l'ANEM et cette dernière est considérée comme
un partenaire.
Sur le plan national, il existe une dizaine d'agences de ce genre depuis
la promulgation de la loi 2004, nous explique-t-on. Depuis son ouverture en
juillet dernier, cette agence a placé une trentaine de personnes, indique son
premier responsable. Ce qui est un exploit, si l'on prend en ligne de compte la
période estivale et surtout le mois de carême.
Interrogée sur le profil des demandeurs, celle qui est chargée de la
présélection nous dira : «de la simple femme d'agence jusqu'aux nouveaux
diplômés des universités». Mais pour les employeurs sollicitant cette agence
pour le recrutement, on nous explique qu'il s'agit davantage d'entreprises
étrangères, notamment les multinationales. Et on exhibe un document de l'une
d'entre elles et ses besoins. Bref, ce sont «les entreprises acquises à la
culture des entreprises intérimaires, comme celles existant en Europe»,
souligne notre interlocuteur.
Evoquant les nouveautés de son organisme, son manager en citera au moins
trois : «Nous ouvrons même le samedi». Et pour cause, «nous considérons celui
qui a un emploi comme un demandeur d'emploi potentiel. Nous pensons à ceux qui
veulent changer de boîte». La seconde nouveauté est l'usage du net. «Nous
recevons beaucoup de demandes et d'inscriptions par voie d'Internet». Ce qui
est très pratique pour les demandeurs comme pour ceux devant leur trouver un
placement. Le recours aux moyens de communication modernes, dont le fax, permet
une célérité dans le traitement des dossiers et donc de répondre aux besoins
des entreprises.
Nous apprenons que cet organisme
a déjà établi des relations avec trente-deux entreprises pour répondre à leurs
besoins en matière de recrutement. «Nous ambitionnons de toucher prochainement
un millier d'entreprises», nous indique son manager.
Avant notre départ, notre hôte tiendra à nous faire visiter une grande
salle où les demandes de certaines entreprises (offres d'emploi pour les
demandeurs) sont affichées. «Preuve de la transparence de notre travail»,
dira-t-il.
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Posté Le : 06/10/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ziad Salah
Source : www.lequotidien-oran.com