Algérie

LA PRECARITE ET LE DEVELOPPEMENT SOCIAL VUS PAR LA MINISTRE DE LA SOLIDARITE NATIONALE



LA PRECARITE ET LE DEVELOPPEMENT SOCIAL VUS PAR LA MINISTRE DE LA SOLIDARITE NATIONALE
L'Algérie entre dans un processus de crise économique. Cette crise va, c'est certain, impacter négativement la classe moyenne du pays. Votre département a-t-il fait une projection sur la pauvreté en Algérie ' C'est la question que nous avions adressée, ce lundi après-midi, à la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, à l'issue de sa visite dans la wilaya de Boumerdès.La question l'agréait d'autant qu'elle voulait une oreille qui écoute sa vision dans ce dossier. Voici sa réponse.«La question est d'actualité, elle est pertinente et revêt un caractère politique et je vais répondre en toute franchise. L'Algérie vit une crise financière. Elle n'est pas la seule à vivre cette crise. L'Etat dans de telles crises est obligé de tracer un programme pour ne pas reculer en matière de solidarité et pour préserver les acquis sociaux de la population. Justement, il n'y pas que le ministère de la Solidarité nationale pour protéger ces acquis sociaux. Il y a effectivement l'école, la santé, le logement qui sont impliqués. Le ministère de la Solidarité intervient en direction des couches diminuées. Un volet important que je souhaite souligner avec clarté. En Algérie, à ce jour, nous n'avons pas un nombre précis de pauvres. De plus, nous n'avons pas encore établi une définition exacte de celui qui est pauvre. A cet effet, nous avons demandé aux économistes et autres experts de nous fixer les normes définissant ce qui est un citoyen pauvre. C'est à partir de ces normes que nous établirons des statistiques sur la pauvreté en Algérie.» Pour la ministre, le développement social ayant comme corollaire la famille productive est l'arme contre la précarité ou l'assistanat. «L'Algérie, à travers tous les secteurs concernés (la solidarité, la formation professionnelle, l'agriculture, l'artisanat, le tourisme, l'industrie ndlr), est maintenant interpellée pour mettre en place une nouvelle stratégie en incluant les programmes d'aides existant pour aller vers le développement social. Au niveau de la Solidarité nationale, nous avons des programmes comme l'Angem qui attribue des micro-crédits ou l'ADS qui gère d'autres programmes. Nous allons donc orienter ces programmes vers les jeunes dans des situations de précarité. Notre objectif est de rétrécir la catégorie des pauvres et, par conséquent, agrandir celle de la classe moyenne. Ce serait vraiment une catastrophe de ne pas avoir une classe moyenne la plus large possible, surtout en période de crise.»En matière de développement social, madame Meslem ne cache pas son admiration pour le modèle viêtnamien qui, d'après elle, a réussi. «Je n'ai aucun complexe à reproduire, en Algérie, un modèle social étranger qui a donné des résultats probants», dira-t-elle au début de sa visite.


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