Algérie

La précarité des puissants


Est-ce un bon parti que de travailler à la Présidence ' Ne vaut-il pas mieux travailler chez Nedjma, à Sonatrach, ou encore mieux, au sein de l'armée ' Car en dehors du président lui-même, dont la fiche de paye et les avantages sont hors catégorie, du secrétaire général et des hautes fonctions, la question se pose pour tout ce personnel soigneusement sélectionné qui veille au confort des autres.Il y a quelques jours d'ailleurs, les travailleurs de Djenane El Mithak, qui dépend directement de la Présidence, se sont mis en grève et ont même tenu un rassemblement devant l'accès principal de la résidence. De mémoire d'institutions de souveraineté, c'est la première fois depuis l'indépendance qu'un arrêt de travail et un rassemblement de travailleurs ont lieu dans ce lieu sacré.
Ça devait arriver, en attendant un général qui s'immolera par le feu contre le mépris du civil, un ministre qui coupera la route menant à sa villa pour protester contre l'augmentation des prix du barbelé ou un wali qui fera une grève de la faim pour octroyer un logement à son petit neveu de 5 ans, il est établi que l'Algérie est le pays de la grève et de la protestation, à défaut d'être celui du dialogue ou de la concertation. Pour les travailleurs de Djenane El Mithak par contre, personne ne peut les prendre au sérieux, étant entendu que tout le monde pense que parce que l'on travaille à la Présidence, on est forcément bien payés.
Pourtant, ce n'est pas vrai, tout comme le président n'est pas le mieux loti, des hommes en Algérie gagnent beaucoup plus que lui, alors qu'il n'est même pas payé pour ses heures supplémentaires ou ses déplacements, quand il doit inaugurer une cité de 12 logements ou un poteau électrique par exemple. Surtout, totale précarité du travail, le président est en contrat à durée déterminée, son employeur pouvant à tout moment le licencier sans préavis. Mais que fait Sidi Saïd '
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