Algérie

« La poursuite de notre mission se décidera après l'AGE du COA » Farid Benbelkacem (président du TAS)



« La poursuite de notre mission se décidera après l'AGE du COA » Farid Benbelkacem (président du TAS)
« Des journalistes m'ont appelé pour demander si nous exerçons encore. Je vous informe que nous avons continué à traiter des affaires depuis notre dissolution illégale. Notre mandat prend fin le 5 juin 2014. La poursuite de notre mission se décidera après l'assemblée générale élective du COA prévue en mars 2013 », a-t-il fait savoir dans un point de presse au siège du COA. Concernant les activités du tribunal en 2013, Benbelkacem a signalé que 12 audiences ont eu lieu, alors que 10 affaires ont été enregistrées durant l'année en cours. « Cela prouve que nous n'avons pas fermé nos portes ». Evoquant les conditions dans lesquelles le TAS exerce, Benbelkacem a révélé que « le tribunal n'a toujours pas de siège », ajoutant que « le budget de l'institution n'a pas encore été versé ». Et de renchérir : « J'ai des problèmes avec la composante. Ce n'est pas facile de gérer les dettes, sachant que nous n'avons demandé que 20 millions de dinars durant ce mandat. Heureusement que le COA nous a avancé de l'argent ».
« Raouraoua n'a rien compris en arbitrage »
Commentant les dires du président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, que le Tribunal confond entre arbitrage et justice, le conférencier a souligné que de telles critiques viennent d'un individu qui n'a rien compris en arbitrage. « Je précise que l'arbitrage est une justice privée rendue par des arbitres. Ces derniers doivent obéir à des principes, à savoir l'indépendance du mouvement sportif. Ils forment ainsi une institution autonome dans laquelle le principe de l'équité est respectée ». M. Benbelkacem est allé loin dans ses propos, révélant que le complot de la FAF contre le TAS n'a pas réussi. « La conspiration a été menée par la fédération algérienne de football. D'ailleurs, le président de la fédération algérienne de handball a saisi la fédération internationale, signalant que la FAF ne reconnaît pas le TAS. Mais, ce même président a fini par s'excuser auprès du ministre de la Jeunesse et des Sports ». Dans le même ordre d'idées, le juge a regretté les derniers résultats de l'équipe nationale lors de la CAN 2013. « J'ai préféré répondre à M. Raouraoua après le retour de l'EN. Je n'ai pas voulu déstabiliser l'équipe. Qu'il sache que je suis le seul à avoir fait 10 ans dans l'arbitrage », soutient-il. M. Benbelkacem s'est demandé « pourquoi on n'a pas saisi le TAS de Lausanne ' ». « Je défie ces fédérations d'aller à Lausanne », dira-t-il. Questionné à quoi est dû cet acharnement contre le TAS, il a signalé que deux affaires sont derrière cela. « La première affaire est celle de Rabah Madjer qui avait saisi le tribunal après son limogeage de la sélection suite au match face à la Belgique en 2002. C'était lors de mon premier mandat. Raouraoua m'avait demandé pour qu'on donne gain de cause à la FAF. J'ai décidé de me retirer, laissant la décision aux autres membres du TAS. J'ai tenté de réconcilier les deux parties ». Et de renchérir : « Le TAS de Lausanne a validé le verdict favorable à Madjer. La deuxième affaire est celle de la ligue d'Adrar. Ses membres limogés nous ont saisis. Raouraoua m'a contacté pour que leur action n'aboutisse pas, soulignant qu'il s'était engagé auprès du wali pour cela. J'ai décidé de ne pas siéger. Depuis, il s'est acharné sur le tribunal ainsi que sur ma personne ».
« Deux enquêtes ont été ouvertes à notre niveau »
Concernant les enquêtes, Benbelkacem a révélé qu'il avait désigné deux experts pour enquêter au niveau de deux fédérations. « Il s'agit des fédérations de handball et de cyclisme. Nous avons entrepris cette démarche parce que nous n'avons pas eu assez de preuves. Seul l'expert chargé de l'affaire de la fédération de cyclisme n'a pas encore rendu son rapport ». Au total, le tribunal a traité 335 affaires depuis le début de son fonctionnement en septembre 2010.


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