La poste prise d'assaut : Encaisser à tout prix

Mercredi et jeudi, dès les premières heures de la matinée, tous les bureaux de poste de la ville d'Oran et même de la proche banlieue ont été pris d'assaut par de nombreux citoyens venus retirer leur argent. Cette fin de mois, qui coïncide avec virements de la paie et l'approche du mois de ramadhan, a fait que chacun veut retirer la totalité de son argent, d'où les longues chaînes et les longues attentes.

Pour les plus rusés, il faut surtout chercher ce bureau de poste «caché» comme il en existe à Oran. Mais ça ne marche pas à tous les coups. Hier également à haï Ezzitoune, ceux qui s'y étaient rendus sont revenus bredouilles de la petite poste qui, d'habitude, dispose toujours d'argent. Le préposé au minuscule guichet ne pouvait que vous donner le nouvel avoir, mais pas d'argent. Plus loin, à St Eugène, dès les coups de 9 heures, une foule immense est agglutinée devant la porte d'entrée dans une longue file, de même qu'au niveau de la poste de l'ENSEP. Au quartier d'El-Hamri, curieusement, pas beaucoup de monde au niveau de la poste, tout comme à Sidi El-Houari. Pour ceux parmi les détenteurs de compte CCP et qui sont véhiculés, ils ont leurs adresses en dehors de la ville d'Oran : Hassi Ameur, Hassi Bounif ou Boutlélis et Misserghine. Il faut toute une gymnastique ou du bouche-à-oreille pour dénicher l'endroit d'où l'on peut retirer son argent sans trop «souffrir». Les plus pragmatiques ont trouvé l'astuce : prendre son ticket d'attente et aller vaquer à ses occupations, pour revenir deux ou trois heures plus tard attendre son tour pour pouvoir prendre possession de son argent. Notons par ailleurs que tous les grands bureaux de poste sont climatisés et disposent du ticket de file d'attente ainsi que de salles d'attente… avec chaises surtout pour les personnes âgées.