Algérie

La position officielle réitérée L?Algérie ferme la porte aux bases militaires étrangères



Intervenant sur les ondes de la radio Alger-Chaîne III, le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci, a réitéré les «intransigeantes» positions algériennes, à propos de l?installation d?une base américaine en Algérie, dans le cadre de la lutte antiterroriste. Le chef de la diplomatie algérienne a affirmé que «la souveraineté de l?Algérie est non négociable» et qu?il n?est pas question, aujourd?hui, d?ouvrir la voie à la création de bases militaires étrangères en Algérie. Tout en affirmant que la question n?est pas à l?ordre du jour, Medelci a indiqué que le terrorisme est un phénomène transnational et chaque pays a intérêt à s?organiser pour lutter contre ce fléau à l?intérieur de ses frontières. «Il ne s?agit pas de déposer des bases militaires là où il y a le terrorisme», précise le ministre. Sur une question inhérente à l?existence réelle d?Al Qaida en Algérie, le chef de la diplomatie a indiqué que «le phénomène» d?Al-Qaïda n?est pas algérien et qu?il avait ses relais un peu partout. Medelci relevera en passant que cette branche qui a transformé des innocents en kamikazes, souvent contre leur gré, tire profit, sur le plan médiatique, de quelques attentats commis de temps à autre. Rappelant que le peuple algérien, dans son intégralité, est pour la paix, le ministre a souligné qu?il ne peut y avoir d?actions, de temps à autre, que si elles sont inspirées par ceux qui préconisent encore le terrorisme et ceux-là sont forcément à l?extérieur.Medelci a, d?autre part, indiqué que lors de sa dernière intervention devant l?assemblée générale des Nations unies, il avait appelé à l?élaboration d?une convention internationale de lutte contre le terrorisme et faire en sorte que la communauté internationale active pour ramener la paix dans les zones qui constituent des régions pour le développement du phénomène du terrorisme, notamment au Moyen-Orient. Sur d?autres questions, le ministre a d?abord souligné que l?un des objectifs de la proposition française de créer l?Union méditerranéenne consiste à coopérer avec les pays méditerranéens pour plus de sécurité. Enfin, le chef de la diplomatie algérienne a fait savoir qu?il a eu des contacts avec les ministres des Affaires étrangères des pays du Maghreb, lors de son séjour à New York, affirmant que la réunion des ministres de l?Union du Maghreb arabe se tiendra avant la fin de l?année 2007. Bien avant les déclarations de M. Medelci, l?ex-ministre des Affaires étrangers Ahmed Bedjaoui s?était déjà exprimé sur le sujet. Dès le départ, à l?annonce de l?initiative américaine, l?Algérie avait clairement exprimé ses positions sur le sujet. L?ancien ministre des Affaires étrangères avait déjà affirmé, en mars dernier, que l?Algérie ne serait pas intégrée dans le commandement régional Maghreb-Sahel. «Le territoire algérien n?est pas concerné par le commandement américain projeté. L?Algérie n?a jamais accepté l?installation de bases étrangères sur son sol, qui seraient incompatibles avec sa souveraineté et son indépendance», avait-il dit. En juin dernier, l?Algérie s?était carrément démarquée de la stratégie américaine de lutte contre le terrorisme en Afrique, axée sur l?installation d?un commandement central (Africom) sur le continent, en disant privilégier les mécanismes de sécurité collective de l?Union Africaine (UA). A l?issue d?un entretien à Alger avec le sous-secrétaire d?Etat américain à la Défense Rayan Henry, l?Algérie a mis en avant le potentiel de sécurité collective de l?UA et les mécanismes africains propres de sécurité. M. Henry avait été reçu par le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci, le ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale Abdelamalek Guenaïzia et le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines Abdelkader Messahel.La semaine dernière, les Etats-Unis avaient formellement mis en place, à Stuttgart, dans le sud-ouest de l?Allemagne, un commandement régional militaire unique pour l?Afrique (Africom), afin de mieux coordonner leur présence militaire sur ce continent. L?Africom sera responsable vis-à-vis du Pentagone pour les relations militaires des Etats-Unis avec 53 pays du continent, a indiqué l?armée américaine dans un communiqué. L?Africom, dont l?annonce de la création remonte à février, deviendra un commandement pleinement opérationnel en octobre 2008. Le lieu où sera installé le QG sur le continent africain n?a pas encore été choisi. La première année, il opérera à Stuttgart dans le cadre de l?EUCOM, le Commandement régional américain pour l?Europe. En attendant que l?Africom devienne vraiment opérationnel, les militaires chargés de la phase préparatoire auront un an pour mettre en place le dispositif final.


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