Algérie

La position de l’Islam quant au témoignage de la femme



La position de l’Islam quant au témoignage de la femme «Certaines personnes nourrissent des soupçons et soulèvent des questions concernant la position de l’Islam quant au statut de la femme en tant qu’être humain. L’une de ces questions est la suivante : comment l’Islam considère-t-il que la femme est sur le même pied d’égalité avec l’homme alors que, parallèlement, il privilégie l’homme sur certains points tels que le témoignage légal, l’héritage, le prix du sang, la responsabilité de la famille, le commandement de l’Etat et autres charges ministérielles ?La distinction (si jamais on peut l’appeler ainsi) entre l’homme et la femme n’est pas due à une préférence de Dieu, le Très-Haut, pour l’homme ou pour la femme. Aucun des deux n’est plus noble que l’autre ou plus proche de Dieu que l’autre. En réalité, c’est la piété et la conscience qui sont mesurées pour déterminer qui est plus noble et plus proche de Dieu: «Le plus noble d’entre vous, auprès de Dieu, est le plus pieux. Dieu est certes Omniscient et Grand-Connaisseur. » (sourate 49 intitulée les Appartements, Al-Houjourât, verset 13). Cependant, la distinction opérée par le verset est simplement conditionnée par les différents devoirs assignés à chacun des deux sexes, en vertu de leurs dispositions naturelles. Le verset coranique connu sous le nom du «verset de la dette», dans lequel Dieu prescrit la rédaction de lettres de change à titre de mesure préventive, est le suivant: «Ô les croyants! Quand vous contractez une dette à échéance déterminée, mettez-la en écrit; et qu’un scribe l’écrive, entre vous, en toute justice; un scribe n’a pas à refuser d’écrire selon ce que Dieu lui a enseigné; qu’il écrive donc, et que dicte le débiteur : qu’il craigne Dieu son Seigneur, et se garde de ne rien diminuer. Si le débiteur est gaspilleur ou faible, ou incapable de dicter lui-même, que son représentant dicte alors en toute justice. Faites-en témoigner par deux témoins d’entre vos hommes; et à défaut de deux hommes, un homme et deux femmes d’entre ceux que vous agréez comme témoins, en sorte que si l’une d’elles s’égare, l’autre puisse lui rappeler». (sourate 2 intitulée Al-Baqarah, verset 282). Le Coran rend le témoignage de l’homme égal à celui de deux femmes. De plus, la majorité des juristes soutiennent que le témoignage de la femme n’est pas recevable dans le cas de crimes majeurs et dans des affaires faisant intervenir la loi du talion. Pourtant, la distinction est loin d’être due à une quelconque conviction en une déficience de l’humanité et de l’intégrité de la femme. Cela est plutôt dû à ses dispositions naturelles et à ses inclinations spécifiques qui peuvent exclure son implication dans de telles affaires, alors même que son attention est focalisée sur sa qualité de mère et de maîtresse de maison. A suivre... Cheikh Youcef El Qaradaoui


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