Algérie

La position de l'Algérie, "immuable et inconditionnelle" en faveur du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination



Le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Said Ayachi, a salué mercredi à Alger la position exprimée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune sur le Sahara occidental lors d'une entrevue accordée à la chaîne qatarie Al Jazeera, affirmant que l'Algérie ne demande que l'application du droit international dans ce dossier."A différentes occasions le président Abdelmadjid Tebboune a réitéré la position constante, immuable et inconditionnelle de l'Algérie en faveur du droit du peuple sahraoui à bénéficier d'un référendum d'autodétermination", a déclaré Said Ayachi lors d'un forum organisé par le quotidien "Le Courrier d'Algérie".
Le président du CNASPS a indiqué que, le Président Tebboune a expliqué de façon très claire que la position algérienne s'articule autour de deux piliers, la fidélité au serment de novembre qui se veut contre toute forme d'occupation et de colonisation ainsi que le respect du droit international.
"Le droit international est clair comme de l'eau de roche, le territoire du Sahara occidental est catégorisé au niveau de l'ONU comme étant un territoire non autonome, c'est-à-dire colonisé et devant bénéficier du droit à un référendum d'autodétermination conformément à la résolution 1514 des Nations Unies", a-t-il soutenu.
Rappelant, par ailleurs, la décision de l'ancien président américain Donald Trump de reconnaitre la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en contrepartie de la normalisation des relations entre le régime marocain et l'entité sioniste, le président du CNASPS a révélé l'existence d'une "clause secrète" à travers laquelle le roi du Maroc s'était engagé à ouvrir un ambassade à El-Qods occupé.
"Le roi du Maroc a tenu à garder cette clause secrète par peur de la réaction populaire dans le royaume", a-t-il assuré. M. Ayachi a, à ce titre, tenu à préciser que "le Maroc a installé un véritable poison à nos frontières en normalisant ses relations avec l'entité sioniste".
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"Ce n'est pas un discours politique que de dire qu'il y a un danger à nos frontières et qu'il faut renforcer le front interne, il faut s'unir avec notre armée et multiplier la vigilance par mille", a-t-il dit dans ce sens.
Le conférencier a, en outre, profité de cette occasion pour afficher son optimisme quant à la position de la nouvelle administration Biden, rappelant que cette dernière a émis des réserves sur 13 décrets signés par l'ancien président Trump dont celui concernant le Sahara occidental.
"Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a fait part de la volonté de la nouvelle administration américaine de traiter ces dossiers dans l'intérêt des Etats-Unis, parmi lesquels le décret de Trump concernant la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental", a-t-expliqué.
Il en veut pour preuve l'appel lancé par Antony Blinken en direction du SG de l'ONU pour nommer un envoyé personnel afin redynamiser les négociations, ce qui dénote selon lui, "de la volonté des Etats-Unis à parvenir à une solution négociée entre les deux parties au conflit (le Maroc et le Sahara occidental)".
Le président du CNASPS est également revenu sur la crise migratoire entre le Maroc et l'Espagne après l'accueil du président sahraoui, Brahim Ghali, dans un hôpital espagnol.
Il n'a pas manqué de saluer, dans ce cadre, l'attitude du gouvernement espagnol qui, encouragé par la position ferme de l'Allemagne en faveur de l'autodétermination du peuple sahraoui exprimée lors de la réunion du Conseil de sécurité tenue en avril dernier n'a pas voulu céder au chantage marocain à propos de l'immigration clandestine.
Le président du CNASPS, pense notamment que l'accueil du président sahraoui par l'Espagne qui a également refusé de participer aux manœuvres militaires internationales African Lion 2021, en raison du fait que ces exercices pouvaient se dérouler en partie sur les territoires sahraouis occupés et le démenti américain qui a fait savoir que ces opérations allaient se tenir dans les frontières internationalement reconnues du Maroc constitue autant de gifles pour le régime du Makhzen.


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