La population veut sa part de développement

Les habitants de la localité de Méradia, à douze kilomètres du chef-lieu communal Zitouna, ont interpellé en fin de semaine les autorités locales et de wilaya sur l'absence d'un réseau d'alimentation d'eau potable. Les citoyens de cette contrée continuent de s'alimenter des puits qui sont dans l'écrasante majorité pas traités. Un tel état de situation peut nuire à la santé de la population, qui a atteint les deux mille habitants. La localité qui comprend de nombreuses infrastructures étatiques : écoles, antenne de l'Etat civil, un CEM, une agence postale ne dispose pas encore de son réseau d'alimentation d'eau potable. Elle n'est pas également raccordée au réseau de gaz. Pour étancher leur soif, les citoyens puisent l'eau des puits qui tarissent à l'approche de la saison estivale. Les ménagères partagent les eaux des sources où s'abreuvent animaux domestiques et sauvages. Les habitants souffrent le martyre aussi dans le domaine du transport. En effet, hormis les transporteurs privés qui passent après chaque heure, les voyageurs qui se rendent au chef-lieu de wilaya ou communal pour régler leurs problèmes administratifs attendent des heures entières pour l'arrivée d'un véhicule. Par ailleurs, la route qui mène jusqu'à la source thermale de hammam Sidi-Trad s'est de plus en plus dégradée et est devenue impraticable en plusieurs endroits. La population de cette contrée située sur la bande frontalière lance un appel pressant aux autorités de wilaya afin de pouvoir les soulager et avoir sa part du développement. "Le réseau de gaz naturel au profit des zones rurales : ce ne sont que des mots creux qui ne trouvent pas leur application sur le terrain", nous lance un jeune homme qui transportait du bois pour se chauffer en ce froid glacial de fin du mois de mars.Tahar BOUDJEMAA