Algérie

La population meurtrie d’El Hamri lance un dernier SOS



18 familles sous les tentes et des centaines d’autres dans des haouchs en ruine Au terme d’une épopée plus triste que les larmes, le quartier populaire d’El Hamri succombe aux blessures du temps. Tous les critères aussi sinistres soient -ils sont bien visibles pour provoquer un plan de sauvetage immédiat des nombreuses familles agonisantes.El Hamri, tout un symbole pour la ville d’Oran, vit au rythme des cris et des larmes de nourrissons, étouffés ces deux derniers mois par le bruit des orages, beaucoup moins nocifs que le silence des pouvoirs publics devant les 18 tentes de fortunes, érigées à la hâte suite aux nombreux effondrements survenus, lors des dernières précipitations. En plein milieu des rues Er-Rouaz, Dupuis, Saint Augustin, Bouguendoura, Belhadri, des Oranais vivent aux antipodes du strict minimum digne de l’être humain. Et face à la situation malencontreuse de milliers de gens, les responsables restent altiers et répondent par la litote : «Enfin, ce n’est pas aussi grave. On est en train de traiter les demandes de logements cas par cas», a déclaré un responsable de l’APC. Une centaine d’autres bâtisses menacent de s’effondrer à n’importe quel moment. Les procès verbaux de la délégation du secteur et de la protection civile, datant d’une décennie et plus, énoncent sur le même ton bref : «les bâtisses menacent ruines et les habitants sont en danger permanent». Au 25, rue Belhadri, 18 familles vivent dans un Haouch dans un état de vétusté chronique. Les eaux ruissellent de partout, les plaques de ciments se détachent facilement des plafonds et leurs rails constituent une épée de Damoclès sur les têtes des habitants. A côté, sur la rue Bouguendoura, 6 familles vivent la même situation et ce, depuis deux décennies. En parcourant les rues boueuses du quartier, les bâtisses qui menacent ruines, se comptent par centaine. Les rez-de-chaussée des bâtisses dont les étages supérieurs se sont effondrés font également office de refuge pour des familles. D’autres occupants ont construit des baraques dont la toiture est en amiante dans les étages effondrés. Toute une population meurtrie attend d’être évacuée avant que cela ne soit trop tard. Z.M. et B.M.


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