La population espère la fin des terroristes terrés en ce lieu

Importants incendies dans le massif d’Amjoudh Amjoudh brûle. Les forces de l’ordre ont pilonné plusieurs endroits, hier matin, dans ce massif, faisant exploser des engins artisanaux enfouis là par les terroristes; le feu s’est ensuite déclaré et fait rage depuis. La chaleur suffocante sévit sur une grande superficie englobant aussi bien les villages et hameaux alentour que Tizi-Ouzou et les autres villes proches. Le groupe terroriste encerclé ne peut s’échapper et les gens qui acceptent la chaleur infernale disent : «Pourvu que les terroristes soient éliminés!». Les forces de l’ordre sont toujours sur le qui-vive. Ceci dit, après trois journées caniculaires, qui ont créé une atmosphère infernale aussi bien en Kabylie qu’ailleurs, la région vient de connaître une brutale remontée du mercure avec de nombreux départs de feux de forêts. Alors que les gens s’attendaient à un léger mieux, c’est plutôt l’inverse qui s’est produit hier, à Tizi-Ouzou. D’habitude ville chaude en été et froide en hiver, car se trouvant dans un caisson, Tizi-Ouzou s’est transformée hier en véritable chaudron du diable. Le ciel empli de cendres et le soleil devenu plus jaunâtre sous l’effet des lueurs d’incendies, ont créé une atmosphère apocalyptique. Contactée, la protection civile a affirmé que toutes les équipes de sapeurs-pompiers sont sur le terrain pour lutter contre les sinistres. Renseignements pris, il s’avère que deux gros foyers ont pris naissance près de Betrouna, une localité située près du massif d’Amjoudh, dans la banlieue sud de Tizi-Ouzou, ainsi qu’à Bouhinoun, dans la commune de Beni Zmenzer, mitoyenne de la forêt d’Amjoudh (toujours au sud de Tizi- Ouzou). Autant dire que c’est une partie de ce massif qui est la proie des flammes. Hier, Tizi-Ouzou était devenue presque une ville fantôme. Les rares personnes à venir en ville pour faire leurs emplettes s’empressaient de le faire avant de rentrer dare-dare chez elles. Les cafés et les salons de thé n’ont cependant pas désempli. Il reste que les malades souffrent le martyre avec ces pics de températures qui, à croire certains, flirtent avec les 46/48 degrés. Selon des sources, ces foyers ont été occasionnés par les pilonnages des forces sécuritaires qui auraient ainsi fait exploser les bombes artisanales enfouies en ce massif par les terroristes. Les citoyens des environs disent accepter de souffrir pourvu que ces incendies servent réellement à déloger les terroristes que l’on dit retranchés en ces lieux. Avec le feu qui a pris dans une partie importante de cette forêt, le groupe de terroristes ne peut que chercher à fuir; c’est le moment qu’attendent, semble-t-il, les forces de l’ordre pour donner le coup de grâce.